Le SNES-FSU déplore qu’aucune concertation n’ait été engagée avant l’annonce d’un nouveau Plan en faveur de l’Education artistique et culturelle le 17 septembre dernier.
Pour le second degré, trois annonces principales :
un "enseignement hebdomadaire d’éloquence" au collège avec une demi heure de français de plus en classe de Troisième. Au-delà de la pompeuse appellation et dans le contexte budgétaire annoncé qui verra 2600 postes supprimés dans le second degré, où les heures vont-elles être trouvées ? Sur la maigre marge horaire des collèges ? sur un autre enseignement ?
la globalisation horaire des arts plastiques et de l’éducation musicale resurgit sous couvert de projet EAC. Elle risque de fragiliser ces enseignements et de prêter le flanc à des dérives conduisant à ne pas assurer les deux enseignements obligatoires et à transférer une part de l’EAC aux collectivités territoriales ou aux partenaires artistiques divers.
l’évolution des CDI vers des "centres de connaissances et de culture", formulation qui fait débat dans la profession, avec le risque de transformer le métier de professeur - documentaliste en celui de bibliothécaire.
Et comment comprendre l’affichage d’une spécialité Arts en lycée alors que ces enseignements sont malmenés par la réforme du lycée.
Au-delà des problèmes de fond posés par les orientations du projet, ce plan compile des actions déjà existantes, des dispositifs intéressants à développer, et affiche des priorités qui dépendront des collectivités locales et de leurs financements. Quelle sera la réalité sur le terrain des moyens annoncés ? Où sont les 20 millions d’euros du Plan chorale déjà en vigueur à cette rentrée et partie prenante de ce plan EAC ?
Une fois de plus, le gouvernement occupe le terrain avec des annonces brutales et
contestables, sans aucune garantie sur le financement envisagé.