26 avril : école à distance, ne pas revivre le chaos

Le 26 avril, les collèges et les lycées vont connaître une nouvelle semaine d’école à distance. Après le fiasco de la saison 1 au printemps 2020 et de la saison 2 la semaine du 5 avril 2021 (voir notre article), le ministère et les collectivités territoriales doivent tout mettre en œuvre pour que la saison 3 ne soit pas synonyme de nouvel échec général. Il ne serait pas acceptable que les personnels et les élèves payent une nouvelle fois le prix de l’impréparation et du manque d’anticipation des autorités.

Parmi les questions auxquelles des réponses claires doivent être apportées :

– par le Ministère :
* le Ministère a-t-il sécurisé le service « ma classe à la maison » ?
* A-t-il été redimensionné pour accueillir suffisamment de connexions en même temps ?
* D’autres outils respectant les règles du RGPD sont-ils développés ?

– par les collectivités territoriales :
* Les ENT sont-ils capables d’encaisser une charge accrue de connexions en simultané ?
* Une solution de secours est-elle prévue en cas de crash des ENT ? 

Le Snes-FSU demande qu’un échange tripartite organisations syndicales/ministère/collectivités territoriales soit organisé dans les plus brefs délais.

Le temps est compté d’ici le 26 avril ! Il reste :

Jours
Heures
Minutes
Secondes

Un aperçu de cette folle semaine….

3 mai, reprise en présentiel, des mesures incontournables

Le basculement en école à distance a signé l’échec de la stratégie du ministre de l’Éducation nationale, enfermé dans l’idée que les collèges et les lycées ne fermeraient jamais et que la stratégie française était la meilleure du monde.

Le Snes-FSU, attaché à la scolarité en présentiel, avait fait de très nombreuses propositions dès la fin du mois d’août et à chaque rebond épidémique pour éviter d’en arriver à la fermeture des établissements scolaires. Jean-Michel Blanquer a fait le choix de les ignorer. Toute la communauté éducative en paye aujourd’hui le prix.

La réouverture des établissements le 3 mai va être un moment crucial : elle doit être préparée et réalisée dans des conditions de sécurité sanitaire qui permettent de le garder ouverts jusqu’à la fin de l’année scolaire. Parmi les demandes du Snes-FSU :

– une limitation du brassage dans les établissements en instaurant des jauges, en collège comme en lycée, définies à l’échelle de la classe et non d’un établissement

– une politique de tests cohérente et à grande échelle. Jusqu’ici la politique de tests dans le second degré a été un échec : quasiment pas de tests salivaires, très peu de tests naso-pharyngés réalisés. La stratégie « tester-alerter-protéger » ne peut se déployer si son premier pilier n’est pas opérationnel !
Dernière minute : le gouvernement annonce la déploiement des autotests dans les lycées à partir du 26 mai : l’outil est intéressant, d’autres pays l’ont utilisé, mais de nombreuses questions restent sans réponse ! Où se fait l’autotest (au domicile ou dans l’établissement) ? Si c’est au lycée, qui est chargé de le surperviser ? Qui fournit les kits d’autotests : les établissements ? Si oui, quand vont-ils être livrés ? Comment se gère le contact tracing ? Quelle articulation avec les autres tests ? Encore une fois, derrière les annonces médiatiques, rien ne semble prêt.

– la vaccination des personnels volontaires doit être engagée avant le 3 mai : la cacophonie gouvernementale où les annonces des uns et des autres se succèdent, sans aucune cohérence, doit cesser. Tout notre dossier vaccination

– les établissements doivent être équipés en capteurs de CO2.

– avant ou après le 3eme confinement, la cantine reste un point de vigilance. Des solutions pour permettre aux élèves de déjeuner en toute sécurité existent. Le renvoi au local ne peut faire office de politique en la matière. Des discussions doivent être engagées dans les plus brefs délais entre l’Etat, les collectivités territoriales et les organisations syndicales.

– un protocole sanitaire avec des règles claires (fermeture de classe, définition des cas contacts pour les élèves et les adultes) qui permet d’éviter toute chaîne de contagion.

Une rentrée ça se prépare ! Le temps presse… D’ici le 3 mai, il reste :

Jours
Heures
Minutes
Secondes

Anticiper sur la fin de l'année - préparer la rentrée 2021

La crise sanitaire a également des implications pédagogiques, quoi qu’en dise le ministre de l’Education nationale, cette année n’a rien de normal !

Parmi les demandes du Snes-FSU :
la neutralisation du Grand oral : voir notre dernier communiqué

collège : des aménagements pour le DNB. Voir nos demandes

des aménagements sur le bac de français : le détail à lire dans notre article

collège/lycées : un travail sur les programmes pour la rentrée 2021 : le Snes-FSU a obtenu des groupes de travail sur ce sujet. Le compte-rendu des réunions est à retrouver ici

revenir sur les suppressions des postes annoncées : 1883 suppressions d’emplois en collège et en lycée à la rentrée 2021, comment croire que l’Education nationale est une priorité ?

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