collège Fleury Nord

Le gouvernement accélère la transformation de l’autonomie des établissements en autonomie des chefs d’établissements, conçus par lui comme les bras armés de sa politique de destruction de l’autonomie professionnelle des personnels, de l’implication de toute la communauté éducative dans l’exigence collective d’un service public d’éducation de qualité sur tout le territoire. De nouveaux textes prévoient de limiter encore la vie démocratique dans les EPLE. Le silence ne se fera pas dans les rangs, sections syndicales SNES-FSU et représentants du personnel sauront, avec la profession, se faire entendre.

Pour cette majorité ultra-libérale et autoritaire, détruire l’autonomie professionnelle et la coopération est un projet. L’ambition est de faire de tous les personnels des exécutants corsetés dans leur capacité à réfléchir et agir collectivement. Les personnels d’éducation et d’enseignement, attachés à la construction collective du meilleur service public d’éducation possible, dans un cadre national visant l’égalité de traitement des élèves, sont clairement identifiés par ce gouvernement comme un adversaire.

Faites-les taire !

Dans cette perspective il lui faut tenter de museler les CA. Alors que le conseil supérieur de l’éducation a rejeté massivement ces modifications du code de l’éducation, un décret d’application est paru fin décembre (n° 2020-1632 du 21 décembre 2020).

Prenant prétexte de « simplification », ces dispositions constituent une attaque frontale contre la vie démocratique dans l’établissement et une régression importante depuis son organisation par les décrets issus des lois de décentralisation de 1983. À partir du prochain renouvellement du CA et de son installation (octobre 2021) l’ordre du jour sera à la seule main des chefs d’établissements. Avec un manager obtus, les CA pourraient n’examiner que des questions obligatoires et celles « concédées » par Monseigneur. Partout il faudra installer un rapport de force pour signifier que la communauté éducative ne tolérera pas d’être ignorée et méprisée.

Par ailleurs, la commission permanente disparaîtra totalement, sauf si le CA l’installait mais alors avec obligation de lui déléguer des compétences décisionnelles. L’article du code de l’éducation qui impose aujourd’hui l’examen préalable par la commission permanente de toutes les questions relevant de l’autonomie pédagogique disparaît d’un trait de plume. A terme, c’est donc la disparition de la Commission Permanente ou son maintien dans le seul but de contourner le CA.

Ces dispositions ne réduiront pas au silence les personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation. Faisons entendre notre voix le 26 janvier, toutes et tous en grève !

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