Avec les réformes du lycée, de l’enseignement supérieur et maintenant du baccalauréat, le ministère envisage une restructuration complète du système éducatif. Ces réformes , qui sont censées mieux accompagner les lycéens ont fait le choix d’évincer les PsyEN EDO et de transférer leurs missions sur les enseignants. Bien loin de baser l’accès à l’enseignement supérieur sur des projets progressivement élaborés, elles risquent de réduire l’orientation scolaire à un parcours d’initiés dès la seconde et faire le lit des officines privées. La réforme du lycée qui vient d’être présentée dans le rapport Mathiot publié mercredi dernier, propose de faire du lycée une petite université, faisant fi de la maturité des lycéens, mais aussi de l’organisation pratique des établissements et des modalités de service des enseignants. La structure en modules instaurerait une culture générale morcelée, compromettant le sens des apprentissages des élèves, en particulier pour les jeunes socialement les plus fragiles. Elle renforcerait la responsabilité des élèves et de leur famille en matière d’orientation. Elle introduirait une part importante de contrôle continu pour le bac, dans des conditions non précisées encore mais pesant sur l’organisation des établissements, renforcerait les inégalités entre lycées, modifiant profondément la relation pédagogique aux élèves et les relations avec les familles. Dans le même temps, Parcoursup se met en place, avec des consignes changeant de jour en jour, et des attendus universitaires qui risque de conduire les élèves à l’autocensure. Cette réforme de l’université appliquée alors qu’elle n’a pas été adoptée par le parlement, est un recul historique du droit à l’éducation, un tri social déguisé et une négation de la professionnalité des PsyEN EDO ! A ce contexte s’ajoute les annonces faites par le président de l’ARF se félicitant de l’entrevue avec M. le premier ministre et des suites qui y seraient données. Les PsyEN -EDO seraient encore une fois concernés par un projet de transfert aux régions ! C’est décidément une idée fixe ! Faut-il rappeler que les personnels ont maintes fois montré leur détermination à rester dans l’éducation nationale ! Le gouvernement peut compter sur le SNES/FSU pour s’opposer résolument à des discours mille fois entendus en 2003 et réentendus en 2013 sur une orientation scolaire qui devrait davantage s’appuyer sur l’offre locale d’emploi que sur les aspirations des jeunes, au prétexte que ce serait plus réaliste. Le collectif PsyEN du SNES appelle les collègues à présenter et à faire adopter des motions dans les établissements pour dénoncer ces projets néfastes, pour les élèves, comme pour les professionnels En voici un exemple modifiable… proposition_de_motion_ca_eple.doc

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