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Recevant la FSU lundi 13 janvier, Jean-Michel Blanquer a précisé qu’il voulait lier la faiblesse des rémunérations dans son ministère au « chantier de la réforme des retraites »
Depuis son arrivée, aucune mesure financière n’a été prise, le gouvernement reportant même d’un an les mesures PPCR actées dans le quinquennat précédent. La seule mesure que le ministre avait présenté comme une mesure en faveur du pouvoir d’achat a été l’imposition d’une seconde heure supplémentaire, élément important de discrimination salariale dont sont victimes les femmes. C’est avant tout une augmentation de la charge de travail et un élément majeur d’épuisement professionnel que le ministre a retenu contre l’opposition unanime des organisations syndicales en CTM.

Des ateliers pendant 6 mois.
Le Ministre veut organiser une concertation en distinguant des ateliers premier et second degré. Il veut « transformer en profondeur la gestion des ressources humaines » et dès la première séance à la fin du mois regarder pour le second degré « les missions visibles et invisibles, notamment en matière de suivis individualisés des élèves, de la relation aux familles et de la continuité du service public ». Le décret de 2014 régissant notre statut n’a pas besoin d’être revisité pour suivre « l’évolution systémique du métier » voulue par le ministre. Le SNES s’opposera à toute tentative d’annualisation des services, d’allongement du temps de travail, de bivalence ou d’élargissement des missions ou encore d’assurer au pied levé des remplacements.

Le ministre veut proposer ses premiers scenarios mi-février après la fin des 2 autres séances sur « la gestion individualisée et de proximité » puis de « l’amélioration du fonctionnement des collectifs pédagogiques ».

C’est donc très clair, la réforme des retraites est bien prétexte à une redéfinition brutale de nos métiers. Les collègues n’ont pas besoin de nouvelles prescriptions mais bien de davantage de liberté. C’est ce que nous porterons dans les discussions en en rendant compte régulièrement aux collègues.

Loi de programmation pas avant 2021

Le ministre assure que 500 millions d’euros seront bien dédiés et ajoutés au budget 2021 sans pouvoir préciser s’il s’agira de mesures statutaires, indiciaires ou indemnitaires et qui sera concerné dès la paye de janvier 2021. En revanche ce qui est clair c’est que la loi de programmation que le ministre veut faire voter début 2021 sera étroitement liée à la réforme des retraites pour tenter de compenser les pertes subies. Ce n’est pas ce que porte le SNES qui continue avec les personnels de s’opposer au projet de retraite par points dont la seule finalité est la baisse des pensions. Une véritable loi de programmation, ce sont un échéancier, une explicitation de la nature des mesures et celle des sommes engagées. C’est ce qui a prévalu en 1989 lors de la revalorisation de nos carrières.

Pour le SNES-FSU, des mesures de revalorisation ce sont, par exemple, l’accélération des débuts de carrière, l’aménagement des fins de carrières avec allègement du temps de service et l’accès à la classe exceptionnelle pour tous avant le départ en retraite.

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