En novembre 2014, le ministère présentait ses 9 mesures pour les écoles de Seine-Saint-Denis. La mesure 5 propose de mettre en place dans le premier degré un master 1 MEEF en alternance pour « améliorer le niveau de formation« , en échange d’« une rémunération équivalente au SMIC, leur permettant ainsi de financer leurs études et leur formation pour leur nouveau métier » et d’un concours spécifique « permettant de reconnaître l’expérience des contractuels ayant au moins une année d’enseignement ». Mi-mars 2015, via la dépêche n°497382 de l’AEF, le ministère précise que les M1MEEF en alternance dans le premier degré devraient être expérimentés dans les académies de Créteil, de Versailles, d’Amiens, d’Orléans et de la Guyane. Suite au communiqué de presse du SNESUP et du SNEP le 23 mars , syndicats de la FSU suivant la carrière des formateurs dans l’enseignement supérieur, le ministère a précisé à l’AEF que le stage de ces étudiants serait en observation ou de pratique accompagnée. Or le projet de M1MEEF en alternance de l’ESPE de Créteil :
  • concerne le second degré (mathématiques, langues, lettres, physique-chimie),
  • propose de diminuer de moitié le volume de formation en ESPE qui passerait de 500 à 270h,
  • propose un 1/3 temps en responsabilité. Projet de M1alternance second degré ESPE Créteil
Depuis 2012, le ministère ne cesse de claironner qu’il a « rétabli la formation des enseignants », alors qu’il a diminué de moitié le temps de formation en M2MEEF pour mettre les stagiaires devant élèves SEULS en responsabilité pour un mi-temps tout en terminant le M2MEEF. Non comptant de réduire la formation en M2MEEF et d’utiliser les lauréats de concours comme moyens d’enseignement, le ministère propose de réduire aussi la formation en M1 pour mettre SEULS devant les élèves des étudiants n’ayant même pas commencé leur formation tout en les utilisant comme moyens d’enseignement ! Ce projet plébiscite la formation sur le tas et renonce à la mise en place d’une formation de qualité de haut niveau en lien avec la recherche. Pour preuve, le ministère n’envisage pas que les étudiants soient en capacité de réussir le CAPES externe et leur proposerait un CAPES spécifique… au rabais ! Pour le SNES-FSU :
  • Il est nécessaire de mettre en place des pré-recrutements pour rendre attractif nos métiers ce qui signifie rémunérer les étudiants pour suivre et réussir les études sans avoir à travailler par ailleurs. En échange, ils s’engagent dans les parcours universitaires amenant aux concours de l’enseignement et de l’éducation, puis s’engagent à rester au service de l’Etat 5 ans après leur réussite au concours.
  • La formation universitaire suivie par ces étudiants doit être de haut niveau master, intégrant la maîtrise de la discipline et des connaissances didactiques, pédagogiques, sociologiques, psychologiques etc… en lien avec la recherche. Les stages en établissement sont des objets d’études sous la forme de stage d’observation et de pratique accompagnée, en aucun cas les étudiants ne doivent être moyens d’enseignement (donc pas seuls en responsabilité devant des élèves). Après le master et le concours, l’entrée dans le métier doit être progressive alternant terrain/formation.

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