Fin novembre, la FSU avait réussi à faire avancer le dossier de la revalorisation du corps des chaires supérieures en obtenant de la part du cabinet de la ministre de l’Éducation Nationale la création d’un groupe de travail ad hoc qui devait déboucher sur des mesures similaires à celles obtenues par les agrégés dans le cadre de PPCR (nous renvoyons à notre article du 27 novembre). Il ne manquait plus que le feu vert de Matignon -arbitrage du premier ministre nécessaire, la revalorisation des chaires sup’ n’ayant pas encore été budgétée… Les choses prenaient donc bonne tournure. Mais la démission du premier ministre, Manuel Valls, est venue compliquer la donne et geler, pour le moment, les discussions. C’est pourquoi, suite à une réunion qui s’est tenue le 14 décembre au lycée Saint-Louis à Paris au cours de laquelle se sont retrouvées différentes organisations syndicales dont le SNES-FSU et les associations de spécialistes, le SNES a décidé de s’associer à un courrier commun envoyé à la ministre et au conseiller en charge de l’éducation à Matignon pour : -demander une revalorisation des chaires supérieures qui en sont pour le moment exclues ; -obtenir la garantie que la carrière des professeurs de CPGE se déroulera sous l’égide de l’Inspection générale ; -demander la prise en compte des spécificités du métier en CPGE auxquelles la grille d’évaluation ne répond pas. Ces courriers se trouvent en pj en bas de cet article. Malgré le remaniement ministériel, il n’y a pas eu de changement au cabinet de la ministre de l’EN et le conseiller en charge de l’éducation à Matignon est le même sous Cazeneuve que sous Valls. Ces éléments nous font penser que les discussions devraient pouvoir reprendre. Le courrier commun nous est, néanmoins, apparu comme important pour exprimer les attentes fortes de la profession quant à la nécessité d’un débouché de carrière à la hors échelle B pour tous les enseignants de CPGE, quel que soit leur corps. C’est aussi une manière de rappeler que les professeurs de CPGE sont capables de s’unir comme ils ont su le montrer dans d’autres circonstances.

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