Les assurances que la ministre tenait à donner, « oui, elle dispose bien d’un financement pour cette négociation » n’ont jamais été étayées d’aucun chiffrage. Le seul élément connu est l’apport d’une enveloppe de 500 millions d’euros dégagés à l’horizon 2017 par la suppression de l’indemnité exceptionnelle [[Compensant pour les fonctionnaires recrutés avant 1998 le différentiel entre cotisations maladie et CSG.]].
Est-ce pour cela que les documents supports présentent une version à ce point caricaturale de la situation des enseignants, dont le seul aspect mentionné est que les débuts de carrière auraient été revalorisés ? Dernière nouvelle ! Cela permet au gouvernement de proposer que la grille de catégorie A ne soit rénovée qu’en troisième tranche d’un plan étalé de 2016 à 2022.
Alors que le gouvernement est engagé par un accord sur l’égalité professionnelle prévoyant que dans les différents dossiers le rapprochement de la situation des femmes et des hommes soit un objectif, les données portant sur les indemnités ne sont pas différenciées et la seule mesure de rééquilibrage au profit des rémunérations indiciaires se limiterait au transfert de l’équivalent de 7 points d’indice en catégorie A, renvoyant à un terme indéterminé des mesures complémentaires.

PRIORITÉ À LA REVALORISATION

La FSU a indiqué qu’il était urgent de revaloriser le point d’indice et d’attribuer des points additionnels sur toute la grille. Cela donnerait du temps à la négociation, celui de débattre enfin des mesures à même de rémunérer la qualification des personnels, et de réduire les inégalités de traitement, notamment en réduisant la part des primes. Le gouvernement serait bien inspiré de dégager un financement pour la négociation, sauf à déboucher sur des mesures dont la faible ampleur trancherait avec les ambitions affichées par la ministre.

« Article paru dans l’US N° 751 • 18/04/2015 »

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