De 2000 à 2014, le traitement net d’un enseignant a perdu deux mois de sa valeur réelle. En cause, la faible revalorisation du point d’indice puis son gel depuis 2010 et l’augmentation de la retenue pour pension liée à la réforme des retraites.
Ce constat, l’OCDE le fait à sa manière en indiquant que la France partage avec la Grèce et le Japon le triste privilège d’avoir vu le salaire réel1 des enseignants diminuer d’environ 10%2 depuis 2000, alors que l’ensemble des autres pays a revalorisé leur situation, afin de rendre le métier attractif pour les jeunes diplômés comme pour inciter les professeurs à le rester.
En France, les gouvernements ont donc réussi à payer moins des personnels dont ils exigeaient en même temps une qualification plus élevée. Les ministres Darcos et Chatel, confrontés à une situation déjà tendue, ont appliqué le fameux slogan « travailler plus pour gagner plus » par le développement des heures supplémentaires au détriment de l’emploi et de l’égalité professionnelle, mais ils ont aussi pris des mesures pour revaloriser le traitement indiciaire de début de carrière en recrutant les enseignants débutants au 3ème échelon et en portant le traitement mensuel de début à 2000€ brut. La nouvelle réforme du recrutement a permis à Peillon de rétablir un traitement de début de carrière à peine supérieur au SMIC (1,12 SMIC en brut).
En 2012, un enseignant gagne en moyenne 38% de moins qu’un cadre du privé et 31% de moins qu’un cadre de la fonction publique. Le problème reste entier ; les politiques d’austérité pénalisent fortement le système éducatif.

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