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Chère et cher collègue,
La session 2019 du baccalauréat a confirmé que le mépris et l’autoritarisme étaient bien la marque de fabrique du ministre de l’Éducation Nationale : sa volonté d’afficher
les résultats du bac vendredi 5 juillet s’est faite au mépris de la souveraineté des jurys et du travail d’évaluation des professeurs, au prix de résultats entachés
d'insécurité juridique. Jean-Michel Blanquer préfère visiblement désorganiser complètement le bac, pénaliser les élèves, plutôt que d'ouvrir le dialogue.
Il porte l’entière responsabilité des évènements de ces derniers jours.
Ce dimanche, en fin d’après-midi, les déclarations du Président de la République, utilisant des comparaisons déplacées (« prise d’otage »), montrent que le pouvoir continue de jouer la carte
de la provocation plutôt que de l’apaisement.
Cette séquence vient clore une année où les mobilisations ont été nombreuses pour dénoncer les conséquences de la politique éducative menée par le gouvernement et
l’absence de revalorisation salariale.
Le SNES-FSU a montré que la rentrée 2019 allait être difficile en collège (augmentation des effectifs, inclusion sans les moyens nécessaires, pression managériale...),
comme en lycée (mise en place chaotique de la réforme, emplois du temps impossibles...), mais aussi pour le service public d’orientation et les Psy-ÉN.
L'éducation prioritaire est elle aussi menacée.
Dès le vendredi 30 août, à l’occasion de la pré-rentrée, le SNES-FSU appelle les collègues à se réunir pour faire un premier bilan de la rentrée, à organiser
les mobilisations nécessaires pour préparer une action nationale d’ampleur en septembre. Les assemblées générales peuvent aussi permettre d'alerter sur les conséquences des projets de
loi Fonction publique et de réforme des retraites.
En cette fin d’année scolaire, le ministre est clairement affaibli. La rentrée sera donc déterminante pour amplifier la mobilisation et faire valoir nos revendications pour la revalorisation de nos métiers et de nos salaires,
un système éducatif plus juste et ambitieux pour tous nos élèves.
Le 16 juin 2019, la parution du décret créant un échelon spécial (à partir de l'année 2018) dans le corps des professeurs de chaires supérieures permet aux professeurs de chaires
supérieures d'accéder à la hors-échelle B dans leur corps. C'est une victoire obtenue par le SNES-FSU suite à la mise en place du PPCR dans la Fonction publique en 2017. Les interventions
répétées du SNES-FSU auprès des Inspections générales et du ministère ont permis d'obtenir que 75 % des promus de la campagne 2018 soient des collègues partant à la
retraite en 2019. Le combat continue pour faire de cet échelon spécial un septième échelon normal accessible à toutes et tous avant la fin de la carrière et non plus un échelon
contingenté à 10 % de l'effectif du corps.
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