Chère et cher collègue,

Toutes les académies seront rentrées de congés ce lundi. Je souhaite, par ce message, vous appeler solennellement, ainsi que toute la profession, à l'action. Notre capacité à nous rassembler massivement dans les prochains jours sera déterminante.

L'importance et la persistance de mobilisations dans le pays ont conduit le président de la République jeudi 25 avril à faire des annonces qui infléchissent quelque peu sa politique sans pourtant en changer le cap. Nous sommes encore loin du compte. La loi de transformation de la Fonction publique, dont l’adoption est prévue avant l'été, se caractérise par une sape jamais vue de tous les fondements de la Fonction publique française :

amoindrissement du rôle des commissions paritaires laissant les personnels sans défense face aux décisions arbitraires de l’administration,

développement de primes individualisées laissées au bon vouloir des hiérarchies locales,

renforcement de l'autoritarisme,

suppression de postes...

Tout cela avant une réforme des retraites qui diminuera le montant des pensions ou obligera à travailler beaucoup plus longtemps.

Nos métiers et nos statuts sont en jeu !

C'est pourquoi la FSU, avec la totalité des fédérations de fonctionnaires, appelle l'ensemble des personnels à se mettre en grève et participer aux cortèges jeudi 9 mai. La réussite de cette journée permettrait de peser sur les projets gouvernementaux et sur le rendez-vous salarial prévu en juin.

Dans la période, le SNES-FSU poursuit ses actions :

contre la réforme du lycée et du baccalauréat qui accentue les concurrences entre établissements et disciplines, renforce les inégalités sociales et genrées au lieu de les diminuer. Il soutient les nombreuses mobilisations déjà engagées et appelle à les amplifier ;

contre la loi Blanquer marquée par la volonté de l'autoritarisme (article 1 en particulier) ;

pour une hausse des salaires. Le SNES FSU a, dans l'immédiat, envoyé une lettre au Ministre de l’Éducation sur la responsabilité qui est la sienne en matière d'amélioration des salaires des personnels de l’Éducation ;

pour une amélioration des conditions de travail ;

contre les suppressions de postes (2 650 au budget 2019, combien en 2020 ?) alors que l’augmentation du nombre d'élèves en prévue jusqu'en 2022 au moins.

Notre système éducatif a besoin de réformes mais des réformes s'appuyant sur les demandes des personnels, ayant comme objectif de réduire les inégalités d'accès à la formation et aux qualifications et d'améliorer les conditions de travail et de salaire de tous.

Le 18 mai, le SNES-FSU invite toutes celles et ceux qui veulent ces changements pour l’Éducation et ses personnels, à se joindre à la manifestation nationale à Paris afin d'en faire une grande journée de mobilisation. Renseignez-vous auprès de la section académique du SNES-FSU pour connaître les moyens de transport mis en place.

Des brèches ont été ouvertes dans la politique gouvernementale. Élargissons-les !

Secrétaire générale du SNES-FSU