La valeur annuelle du point d’indice vaut désormais 59,0734 €. Le SNES et la FSU dénoncent l’absence de prise en compte en 2023 des effets de l’inflation sur le traitement des fonctionnaires, la mesure de juillet 2022 d’augmentation du point d’indice après 5 ans et demi de gel étant très limitée. Comme le SMIC est lui régulièrement revalorisé au moins pour suivre l’inflation, on remonte l’indice minimum sans bouger le plafond de la grille ; cela crée une mécanique d’écrasement des hiérarchies salariales. Nous assistons à une remise en cause de la fonction publique de carrière où pour une partie importante des personnels, l’avancement n’assure plus une augmentation des rémunérations mais au mieux compense parfois la perte du pouvoir d’achat du point d’indice.

La promesse d’aucun recrutement à moins de 2000 € n’est pas tenue puisque le salaire net du 1er échelon est de 1841 € toutes primes comprises et pour un exercice à temps complet donc avec des conditions d’exercice défavorables pour une première année.

 

L’autre conséquence de l’octroi de prime dégressive suivant les échelons fait que désormais il faudra attendre 17 ans entre l’échelon 2 (2102 € net) et l’échelon 9 (2500 € net) pour gagner 400 € de plus par mois. Une autre (encore) perversité du système retenu est que nos jeunes collègues ont désormais des salaires qui comportent plus de 20 % primes (jusqu’à 25,4 % au 3ème échelon) sans bien entendu tenir compte d’une éventuelle HS ni d’une indemnité pour exercice en REP ou REP+ ou encore d’une mission de PP…

 

Les mesures annoncées par le ministre Guerini le 12 juin avec un point d’indice revalorisé de 1,5% au 1er juillet 2023 et, en janvier 2024 l’attribution de 5 points d’indice supplémentaires sont insuffisantes. La moyenne d’augmentation sera de 2,5% dans un contexte d’inflation de 5,1%. Pour les agent.es des catégories C et B, passé.es aujourd’hui sous le niveau du SMIC, une attribution supplémentaire, jusqu’à 9 points d’indice, viendra compléter les échelons aujourd’hui au minimum Fonction Publique. L’indemnitaire prend d’ailleurs beaucoup d’ampleur actuellement ce qui n’est pas bon pour le calcul de nos pensions. La seule mesure qui vaille est celle d’un mécanisme d’indexation de la rémunération indiciaire sur les prix permettant d’assurer le niveau des pensions des collègues partant à la retraite.

 

Une conséquence est que si maintenant plus de la moitié de la fonction publique de l’Etat (c’est à dire les professeurs des 1er et 2nd degrés, CPE et Psy-EN) possède des rémunérations à fort taux de primes ou indemnités surtout en début de carrière, rien ne peut plus s’opposer au retour du système universel de retraites ou tout euro donne des points. C’est assumé par ceux qui conseillent au gouvernement de « faire converger graduellement, en commençant par les générations les plus jeunes, les règles de liquidation des retraites des fonctionnaires avec celle, unifiées (base et complémentaire), des salariés du privé ». Les attaques contre notre statut avec le pacte vont de pair avec les offensives futures sur le code des pensions.

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