(Futur·e) Enseignant·e, CPE ou Psy-EN stagiaire ? Prends quelques minutes pour remplir notre fiche contact et te syndiquer au SNES-FSU, premier syndicat du second degré général et technique (les impôts te rembourseront 66% de ta cotisation ce qui revient, après crédit d’impôt, à 41€ annuel pour un·e agrégé·e et 34€ pour un·e certifié·e/CPE/Psy-EN) :


Un rapport de la DARES et de France Stratégie estime à 329 000 le nombre de nouveaux entrants qu’il est nécessaire de recruter dans le premier et le second degré entre 2019 et 2030 uniquement pour pallier les départs en retraite prévisibles. Pourtant, cette année encore, des centaines de postes sont perdus à l’issue de la session 2025 des concours de recrutement du second degré général et technique.

La plupart des concours en crise


Postes ouvertsAdmissiblesAdmis·esPostes perdus % postes perdus
Agrégation externe171133441617945 %
Agrégation spéciale541115136 %
CAPES externe48906987434454611 %
CAPES externe Mayotte366936
CAPET externe4957984375812 %
CPE externe415785415
Agrégation interne10762300107420 %
CAPES interne9732092954192 %
CAPES interne Mayotte3440231132 %
CAPES interne Guyane366432411 %
CAPET interne1393091231612 %
CPE interne9519195
3e concours CAPES/CAPET39052026013033 %
3e concours CPE152715
TOTAL103591763778088839 %
Source : SNES-FSU


Hormis les concours de recrutement des CPE et le CAPES externe Mayotte, aucun concours ne parvient à pourvoir l’ensemble des postes ouverts. Il y a pourtant 33% de postes ouverts en moins cette année par rapport à la session 2017 des concours du CAPES externe. La crise d’attractivité de nos métiers s’inscrit désormais dans le temps comme le soulignait récemment un rapport du haut-commissariat au plan.

Pour tenter de minimiser la crise d’attractivité, le Ministère a réduit le nombre de postes dans les concours et les disciplines les plus déficitaires par rapport à la sessions 2024. Il y avait cette année 5% de postes en moins au CAPES externe, 10% de postes en moins au CAPET externe et 22% de postes en moins aux troisièmes concours. Malgré cette manœuvre, 9% des postes ne sont pas pourvus et la crise d’attractivité se poursuit.

CAPES externe

Il y avait cette année 5% de postes en moins au CAPES externe, principalement dans les disciplines déjà déficitaires : 33% postes étaient ouverts en moins en lettres classiques au CAPES externe, 39% en moins en allemand, 12% en moins en physique-chimie, 22% en moins en éducation musicale, 5% en moins en mathématiques, 4% en moins en lettres modernes… Malgré cette stratégie du Ministère pour minimiser la crise d’attractivité, les disciplines déficitaires restent déficitaires ! Au CAPES externe, 253 postes ne sont pas pourvus en mathématiques (1 poste sur 4 !), 96 sont laissés vacants en physique-chimie, 82 en lettres modernes, 23 en allemand, 20 en lettres classiques, 14 en éducation musicale, …
Tous les postes ouverts au concours en breton et en catalan en 2025 sont perdus !

Malgré une prolongation de 2 semaines pour s’inscrire (alors que le Ministère assurait que cette année, il n’y aurait pas de prolongation d’inscription !), 11% des postes au CAPES externes restent vacants.

Ce sont 546 enseignant·es qui manqueront à l’appel à la rentrée. Les doubles admissions notamment CAPES/agrégation conduiront immanquablement à une perte de postes encore plus importante.

CAPET externe

Au CAPET externe, malgré la baisse de 10% des postes ouverts par rapport à la session 2024, 59 postes sont perdus après les concours de la session 2025. Ce sont ainsi 12% des postes qui restent vacants.

En finir avec la pénurie ?

Alors que la France détient le triste record des classes de collège les plus chargées de l’Union Européenne, la pénurie d’enseignant·es reste vive.

Nous réaffirmons l’importance d’établir des listes complémentaires pour tous les concours internes et externes, ainsi que l’importance d’annoncer le nombre de postes avant la clôture des période d’inscriptions. Le manque d’attractivité des métiers de l’enseignement exige une profonde refonte de la formation des enseignant·es, ainsi qu’une autre politique salariale à l’Éducation nationale, le respect des missions et une amélioration des conditions de travail. Le SNES-FSU porte haut et fort ces exigences pour le service public d’Éducation.

Seule la revalorisation de nos métiers dans tous ses aspects permettra de mettre fin à la pénurie aux concours et notamment :

  • Un début de carrière à hauteur de 2 fois le SMIC
  • La reconstruction des grilles salariales (à l’heure où il y a une remise en cause des maigres avancées promises)
  • La révision de l’indemnité de résidence pour qu’elle prenne en compte la réalité du marché locatif
  • À terme, la mise en extinction du corps des certifié·es et CPE et leur intégration dans le corps des agrégé·es, l’agrégation revalorisée devenant l’unique niveau de recrutement
  • Le pré-recrutement dès la L2 sous statut d’élève-fonctionnaire et une entrée progressive dans le métier
  • Un plan pluriannuel de recrutement pour stabiliser les viviers
  • Des mesures sociales d’accompagnement des candidat·es durant leurs études

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