« En raison de fortes contraintes budgétaires, il n’est malheureusement pas possible dans l’immédiat de prolonger votre contrat. » Ces quelques lignes sont-elles celles d’un patron annonçant un licenciement peu de temps avant les fêtes de fin d’année ? Raté ! Ce sont les mots du rectorat de Reims dans un courrier adressé à plusieurs dizaines de professeur·es non titulaires.

Une annonce brutale, synonyme de mépris de l’État, employeur pour les professeur·es non titulaires, considéré·es comme une variable d’ajustement. La situation est ubuesque : des heures à assurer, des professeur·es qui sont là, disponibles, pour poursuivre et qui connaissent les classes et les élèves. Des élèves qui connaissent ces collègues et qui, pour certaines classes concernées, ont un diplôme à préparer… Et, pour des raisons budgétaires, le rectorat ne renouvelle pas les contrats ! Bienvenue dans l’Éducation nationale ! Ou plutôt, bienvenue dans un pays où les choix budgétaires du gouvernement se font les yeux rivés sur la calculatrice, plutôt que sur les urgences sociales et environnementales ou la nécessité de conforter les services publics, à commencer par le service public d’Éducation.

À Reims, comme l’an dernier dans la même situation, l’action du SNES-FSU, à tous les niveaux, a permis d’obtenir le renouvellement des contrats des collègues concerné·es. Le message doit être clair… et tout autre : « En raison de fortes contraintes budgétaires, le SNES-FSU continuera ses mobilisations pour les personnels, les élèves et l’École publique ! »