Lors du Conseil supérieur de l’Éducation (CSE) du 4 décembre 2025, le ministre s’est prononcé pour que les groupes de niveau ne soient plus obligatoires l’an prochain. Un nouveau décret serait à l’étude pour parution en janvier.
C’est bien un nouveau coup porté au tri des élèves grâce à l’action du SNES-FSU et des personnels. Alors que Gabriel Attal s’apprête à fêter les deux ans du Choc des savoirs, il ne reste plus grand chose de la mesure phare de sa politique éducative qui avait surtout pour but de lui servir de tremplin politique.

Action syndicale, bilan de l’inspection générale, enquête comme celle que nous avons menée sur la mise en place des groupes de niveau, évaluations nationales, tout converge pour montrer les effets délétères des groupes de niveau.



La mobilisation a payé, mais le SNES-FSU ne peut s’en contenter car il refuse un nouveau renforcement de l’autonomie de l’établissement ; ce sont les collèges de l’éducation prioritaire ou assimilés qui risqueraient de conserver les groupes de niveau. Il n’y a qu’une décision possible : l’abandon des regroupements de niveau pour la prochaine rentrée et l’abrogation du « Choc des savoirs ».

Le ministre a aussi répondu favorablement aux demandes répétées du SNES-FSU d’organiser un bilan du bac Blanquer. Après 5 ans, il faut le remettre à plat pour envisager sa réorganisation complète en plus de l’abrogation de Parcoursup. Le SNES-FSU fera en sorte que cette concertation s’étende à une révision des programmes depuis la Seconde.

La déclaration préalable du SNES-FSU au CSE

Monsieur le ministre, Madame la directrice, Monsieur le président, Mesdames, Messieurs

Monsieur le ministre,

Vous connaissez bien cette instance et les débats qui s’y sont tenus ces dernières années. Aujourd’hui, le SNES-FSU s’adresse au ministre Edouard Geffray et vous interroge sur vos intentions pour sortir l’école, je vous cite, d’une « situation extrêmement inquiétante ».

Pour la deuxième année, l’enquête menée par le SNES-FSU auprès de plus de 1 400 collèges, révèle que moins de 20 % des collèges mettent en place les groupes de niveau dans leur version réglementaire. La rentrée 2026 doit maintenant marquer l’arrêt définitif de cette organisation des enseignements qui accroît les inégalités. L’Inspection générale évoque dans son rapport une « dérive des continents » dont les effets sont cruels pour les élèves les plus fragiles scolairement, pour celles et ceux de l’école inclusive, pour les élèves des SEGPA et de l’Éducation prioritaire. Monsieur le ministre, vous ne pouvez pas laisser sans réponse cette ségrégation de la jeunesse. Le SNES-FSU vous demande d’abroger les textes sur les groupes de niveau et de profiter de l’évolution démographique pour, a minima, maintenirles moyens et abaisser les effectifs par classe.

Pour le lycée général et technologique, le SNES-FSU vous demande l’ouverture de concertations pour tirer un bilan contradictoire des cinq années du lycée et du bac Blanquer et de Parcoursup. Nous souhaitons par exemple que les EAF notamment pour la voie technologique soient repensées, comme l’organisation des épreuves du baccalauréat où les collègues sont sursollicité·es et mettent en danger leur santé. Il y a urgence à prendre des mesures pour la session 2026 des examens

La réforme de la formation initiale s’enlise et les personnels directement concerné·es dans les académies ne sont pas associé·es à sa mise en œuvre, pas plus que leurs représentant·es. Cartographies des formations, profils des formateurs et formatrices, capacités d’accueil, référentiels disciplinaires des professeur·es du second degré et des CPE : les arbitrages doivent être concertés sans plus attendre. Le SNES-FSU rappelle que la crise d’attractivité dans nos métiers ne sera vraiment résolue qu’avec une revalorisation salariale pour tous les personnels sur l’ensemble de la carrière.

Pour finir, le SNES-FSU a des propositions à défendre pour reconnaître le métier d’AESH et s’impatiente du retard pris sur la révision de la carte de l’Éducation prioritaire, alors que des collèges et des lycées ont des indicateurs pour y entrer.


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