Dans plusieurs académies les PsyEN ont été fortement invité·e·s à être présent·e·s dans les établissements dès ce lundi afin de répondre aux besoins des élèves et des équipes ressentant le besoin d’une écoute psychologique voire de l’organisation d’une cellule de crise.

Bien qu’eux-mêmes touché·e·s par ces évènements traumatiques, les PsyEN ont toujours répondu présent·e·s pour apporter leur soutien aux élèves et aux enseignant·e·s fortement déstabilisé·e·s et ils continueront à le faire.  Ils sont régulièrement mobilisé·e·s sur le terrain pour cela. L’attentat contre Samuel Paty, auquel s’ajoutent la recrudescence de l’épidémie et les menaces qu’elle fait de nouveau planer sur la santé de tou·te·s, ne peuvent qu’atteindre très profondément les personnels et les élèves. Ceci nécessitait sans nul doute que les adultes puissent en parler entre eux, pour dire l’inacceptable, trouver les mots pour s’adresser aux élèves, se recueillir, faire équipe pour affronter ces nouveaux coups.

Au lieu de cela, finalement, la rentrée sera « normale » et tout sera réglé par une minute de silence à 11h. Chacun·e est renvoyé·e à ses questions, à ses doutes, à la frustration de se retrouver, encore une fois, seul·e à devoir assumer une si lourde charge.

Quand, en plus, le protocole sanitaire que le Ministre dit renforcé ne sera applicable que « si c’est possible » : c’est-à-dire si les classes ne sont pas à 35, si les agents sont en nombre suffisant pour désinfecter les espaces deux fois par jour, si les élèves de 1ère et Terminale ne sont pas brassé·e·s par l’éclatement de la structure classe due à la réforme, si le nombre de demi-pensionnaires n’est pas trop important (mais en même temps, il s’agit d’une mesure sociale) …

Alors si les enseignant·e·s, CPE, AED, etc. sont en colère, si certain·e·s craquent, plutôt que de leur conseiller une visite « chez le psy » parce qu’ils seraient trop fragiles ou vulnérables, il faudrait plutôt les inciter à imposer, avec leurs collègues, un autre fonctionnement dans l’Éducation nationale ! Il faut que le réel, que notre Ministre ignore superbement, reprenne le dessus et que l’on écoute celles·ceux qui travaillent et s’efforcent de remplir leurs missions avec sérieux et dévouement.

Oui ! il y a besoin de PsyEN pour aider les élèves et les équipes, mais pas pour permettre aux responsables de la désorganisation ambiante de se dédouaner à bon compte !


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