Des réunions bilatérales suivies de multilatérales se succèdent jusque fin mars. Alors que le ministère répète que rien n’est encore écrit sur le cycle 4, l’un des premiers sujets traités, la demi-journée hebdomadaire des métiers au cycle 4, est pourtant une commande présidentielle qui laisse peu de latitude aux discussions. Le MEN mesure l’aspect peu praticable de la commande présidentielle qui ne correspond en rien aux besoins d’élèves de 12 ans. La demi-journée en Cinquième pourrait donc intégrer l’apprentissage du codage sur une partie de l’horaire de technologie. La « Découverte des métiers » représenterait finalement 52 heures en Troisième, plutôt que les 108 heures annoncées (3 heures sur 36 semaines) avec un horaire moindre dans les niveaux inférieurs. Un dispositif hebdomadaire semble abandonné au profit d’une organisation massée, au choix de l’établissement (visites d’entreprises, de lycées professionnels, stages d’observation, interventions d’associations dont l’entrisme sera favorisé).

Programmes et DNB

Les professeurs de technologie sont pressentis pour intervenir dans ce dispositif, mais il faudra attendre les projets de programme du cycle 4 de technologie sur lesquels travaille le Conseil supérieur des programmes (CSP) pour en savoir plus. Le SNES-FSU a rappelé l’importance du rôle des Psy-ÉN et du danger du glissement des missions d’orientation vers les professeur·es qui ne prend pas en compte les aspects psychologiques. Un autre risque est celui des inégalités accrues : dans certains collèges, le déploiement du dispositif pourrait être effectif, tandis qu’il resterait pratiquement inexistant ailleurs au profit du maintien des enseignements. Les parcours des élèves, l’évaluation, le DNB et les instances de pilotage sont à l’ordre du jour des prochaines discussions. La suppression d’autres disciplines sur le cycle 4 à la rentrée 2024 n’est pas encore complètement écartée pour rester dans les 26 heures élèves.

Le Pacte et rien d’autre

À ces attaques contre les disciplines, le ministère ajoute une offensive contre nos métiers et tente de surcharger encore nos missions. « Devoirs faits » en Sixième et « Découverte des métiers » deviennent obligatoires pour les élèves, mais ne sont pas financés dans les DHG. Le ministère prévoit donc d’inscrire ces interventions dans le Pacte pour les collègues volontaires. S’engager dans l’un ou l’autre des dispositifs, voire dans les deux, signifiera aussi être à la disposition du Principal pour du remplacement à l’interne. La résistance collective sera nécessaire pour écarter toute pression des chefs d’établissement qui seront évalués sur leur capacité à faire signer des Pactes dans leur collège. Confrontés à une charge de travail écrasante, les personnels ont besoin de temps et non de missions supplémentaires, qui sont le contraire d’une revalorisation.

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