Sans défendre les « dissections à tout prix », le SNES-FSU avait réagi en considérant que la DGESCO effectuait une transposition très « personnelle » des textes du ministère de l’agriculture sur lesquels elle s’appuyait.
Nous soutenons que la confrontation avec le réel est l’un des fondements de notre discipline, dans l’évident respect de la vie animale, et les solutions alternatives actuellement proposées – maquettes en plastique, programmes informatiques… – sont loin de pouvoir remplacer la manipulation du « vivant ».
Cette circulaire apparaissait comme une entrave supplémentaire à la liberté pédagogique et une étape supplémentaire à la disparition des travaux pratiques en SVT.
Cette décision du Conseil d’État rend aussi caduque la partie de la nouvelle version de la plaquette « Risques et sécurité en sciences de la vie et de la Terre et en Biologie Écologie », p. 6, concernant les dissections (téléchargeable sur le site de l’ONS).

Mise à jour du 12 avril suite à certaines réactions
La circulaire ministérielle de décembre 2014 a provoqué un émoi chez les enseignants de Sciences de la vie et de la Terre de par son caractère abrupt, et le fait qu’elle s’appuie sur des textes réglementaires européens et en France du ministère de l’agriculture, qui ne correspondent pas aux situations d’enseignement dans les collèges et les lycées. Les travaux pratiques de SVT étaient conformes à la directive européenne que le ministère invoquait, notamment en termes de réduction de l’emploi d’animaux à des fins éducatives et scientifiques. De fait, les dissections sont actuellement rares, elles correspondent à des choix pédagogiques des enseignants, sont soigneusement préparées avec les élèves, lesquels ne sont jamais obligés de les réaliser.
Ces séquences de cours, le plus souvent menées en classe de Seconde lors du travail sur la biodiversité et l’évolution des espèces, en conformité avec les programmes, sont aussi l’occasion de débattre avec élèves du respect de la vie animale, sauvage ou domestiquée, de l’alimentation humaine carnée…

La confrontation au réel est essentielle dans l’enseignement des sciences expérimentales, que ce soit pour développer les facultés d’observation que pour comprendre le fonctionnement des êtres vivants végétaux et animaux. Les images numériques, les reconstitutions en plastique sont des visions partielles et tronquées de la réalité, qui ne permettent pas le même travail avec les élèves. Le travail sur du matériel réel amène à se poser des question sur les responsabilités humaines, à être plus enclin à respecter la vie animale.


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