La nouveauté du DNB 2026 sera le retour de la part du contrôle continu (40 % de la note finale du DNB) qui sera établi à partir de la moyenne des moyennes disciplinaires en Troisième. La note de service précise que « par des activités écrites ou orales, individuelles ou collectives, les professeurs évaluent en attribuant une note de 0 à 20. »

Si de nombreux.ses chef·fes d’établissement tentent d’imposer un projet local d’évaluation (PLE) en collège, suite à la lecture de la circulaire de rentrée publiée en juillet, il n’existe pas de texte règlementaire à ce propos et cette nouvelle note de service ne la propose pas non plus, ce qui est une bonne chose. Les équipes doivent veiller à ne rien se laisser imposer quant à leurs pratiques pédagogiques.

Une phrase interpelle cependant dans la note de service : « Le chef d’établissement est garant de la représentativité des moyennes des élèves. ». Elle pose question sur leur intrusion dans l’évaluation des élèves qui relève de la liberté pédagogique.

Élèves souvent absent·es

Pour être légitime, la moyenne des notes doit « nécessairement être construite à partir d’une pluralité de notes ».

Se pose la question des élèves particulièrement absent·es. La note de service prévoit d’abord la possibilité de faire des évaluations supplémentaires puis « dans l’hypothèse où une moyenne périodique n’est pas jugée « représentative », celle-ci peut être remplacée par la mention « En attente » sur le bilan périodique de l’élève. ».

« En fin d’année scolaire, le conseil de classe statue sur la situation des élèves dont une ou plusieurs moyennes périodiques ont été remplacées par la mention « En attente ». L’objectif est de faire en sorte que tous les élèves aient une moyenne annuelle sur 20 dans toutes les matières et de s’assurer avec discernement du caractère représentatif de ces moyennes. À cette fin, il peut être fait recours à une évaluation de remplacement qui permettra de rendre compte du niveau des acquis de l’élève. La note obtenue par l’élève à cette évaluation de remplacement est retenue en lieu et place de la moyenne annuelle manquante. Dans le cas d’une absence dûment justifiée à cette évaluation, l’élève est à nouveau convoqué·e. Si l’absence n’est pas dûment justifiée, la note zéro est attribuée pour cet enseignement.

Seules les dispenses règlementaires relatives à l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS) et à la deuxième langue vivante sont autorisées. Elles seront renseignées avec la mention « Dispensé » dans le LSU. 


Rien n’est dit à propos des élèves qui n’auront pas eu cours du fait de professeur·es non remplacé·es ou
non nommé·es. 


Harmonisation


Si la note indique que ce sont « les équipes pédagogiques [qui] veillent à la représentativité des évaluations dans le cours ordinaire des enseignements », elle propose qu’une « concertation » soit organisée sous la présidence du chef d’établissement, « au sein des conseils d’enseignements et du conseil pédagogique ».
Pour le SNES-FSU, le cadrage hiérarchique de cette « concertation » traduit la volonté de confier au chef d’établissement un nouvel outil de management pédagogique, source de prescriptions et susceptible de peser in fine sur les taux de réussite à l’examen.

« Au niveau académique, une commission académique d’harmonisation présidée par le recteur est mise en place. Elle est constituée d’inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux, d’inspecteurs de l’éducation nationale et de professeurs de l’enseignement public ou privé sous contrat, nommés par le recteur d’académie ou le vice-recteur pour chaque session du brevet. » Elle pourra procéder, si nécessaire, à l’« harmonisation notamment en cas de discordance manifeste constatée entre la moyenne annuelle obtenue par les élèves d’un même établissement dans un enseignement et la moyenne annuelle des résultats obtenus par l’ensemble des élèves de l’académie dans ce même enseignement. ». Cette harmonisation pourra se faire à la hausse comme à la baisse.

Des épreuves terminales qui évoluent

« Les sujets et les modalités de ces épreuves correspondent aux programmes du cycle 4 jusqu’à la session 2026. À partir de la session 2027, les sujets des épreuves écrites porteront sur les programmes de la classe de troisième. » Cette phrase est censée corriger une formule inadaptée de l’arrêté du 10 avril 2025 qui évoque le programme de la classe de Troisième dès la prochaine session. Le SNES-FSU avait pointé cette erreur, qui n’est toujours pas corrigée dans cette note de service puisqu’il est fort probable que les nouveaux programmes annualisés de SVT et physique-chimie n’entreront pas en application à la rentrée 2026.

En français, rien ne change sinon que la note sur 100 points sera ensuite ramenée sur 20 pour le calcul de la moyenne.

Le format de l’épreuve de mathématiques est changé pour être calqué sur celui de la nouvelle épreuve anticipée de mathématiques en fin de Première, avec une partie consacrée aux automatismes, à effectuer sans calculatrice.

La précipitation de la rédaction de cette note de service a conduit à une erreur énorme dans le texte : l’EMC a été oubliée dans le décompte des points de l’épreuve ! Quel acte manqué ! En effet, l’ancienne épreuve d’HG-EMC était notée sur 50 points (40 HG et 10 EMC) et la nouvelle, définie dans la note de service, est notée sur 40 points distribués en 15 points pour le premier exercice d’HG et 25 points pour le second. Donc, plus rien pour la “sous-épreuve d’EMC” qui est tout de même affectée d’un coefficient de 0,5 !

Les points d’HG sont par ailleurs répartis différemment : plus de points pour la partie la plus difficile, le développement construit, et celui-ci devra faire au moins 30 lignes (au lieu de 20 lignes actuellement ! ). 

Le barème de l’oral évolue avec 8 points pour les compétences orales et maîtrise du sujet et 12 points sur le fond alors qu’auparavant les deux comptaient pour 50 points sur 100.


DNB général ou pro ? Pour qui ?

Le ministère semble prendre conscience que de plus en plus de personnels de direction, surtout dans le privé, inscrivaient des élèves de la voie générale en DNB pro pour améliorer leurs résultats au DNB général. Il remet en cause cette pratique.

La note de service indique « Les élèves des classes de troisième se présentent en série générale. ».

Uniquement pour les élèves des classes de troisième prépa-métiers, de SEGPA, d’ULIS et d’UPE2A, il y a le choix se présenter à la série générale ou à la série professionnelle du DNB.
Pour inscrire des élèves hors de ces dispositifs en DNB pro, « leur cas doit être soumis à l’avis du recteur d’académie ou du vice-recteur qui accorde ou non cette dérogation. »


Note de service du 2-9-2025


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