Ce message, de nombreux professeurs le répètent sur les réseaux sociaux, rendant ainsi visible le quotidien de beaucoup d’entre nous : les difficultés du métier, la violence et le silence de l’institution. Les politiques du chiffre, l’obsession des bonnes statistiques conduisent souvent à minimiser les problèmes et à culpabiliser les personnels qui font état d’incidents. Insultes, menaces voire agressions, tout cela est inacceptable, de même, que le silence de l’institution et le peu de soutien de la hiérarchie. Les professeurs, attachés avant tout à ce que chaque jeune trouve sa place à l’école et acquière formation et diplômes, demandent une véritable prise en charge collective en équipes pluriprofessionnelles soudées et renforcées. Or, le ministre de l’Éducation se contente de mettre en place un Comité stratégique copiloté par le ministre de l’Intérieur. L’arsenal sécuritaire est déployé mais les questions de fond ne sont pas traitées. Si l’objectif doit être d’établir dans tous les établissements un climat propice aux apprentissages, on voit mal en quoi décréter le rétablissement de l’autorité rendra quoi que ce soit d’effectif. On voit bien à l’inverse les risques que font encourir pour tous les suppressions de postes prévues pour la rentrée 2019 et les suivantes.
Le SNES-FSU ne compte pas laisser sans suites l’alerte lancée via les réseaux sociaux. Il entend contraindre le gouvernement à renoncer aux suppressions d’emplois et portera le point de vue des personnels sur les réformes et les injonctions. Le 12 novembre, ce message doit être massivement porté, la vague ne doit pas retomber.