On savait le ministre de l’Éducation maître dans la communication mais, sur le budget, l’exercice était difficile et la crédibilité du discours vite perdue.
Pourtant, Jean-Michel Blanquer avait soigneusement préparé son coup en jouant sur la présentation des chiffres de l’emploi dans l’Éducation nationale.
C’est le solde de 1 800 suppressions qui était annoncé lundi tandis que mercredi tombait le chiffre pour le second degré, soit moins 2 600 emplois.
Les membres du gouvernement n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire avaler la pilule mais les ficelles étaient un peu trop grosses.
Ainsi Olivier Dussopt, le pâle secrétaire d’État à la Fonction publique, s’employait-il à expliquer que les effectifs d’élèves baisseraient… sauf que le ministère lui-même prévoit 32 000 élèves de plus à chaque rentrée jusqu’au moins 2021 ! On ne peut escamoter les élèves aussi facilement…
Quant à l’accent mis sur l’augmentation du budget, là aussi c’est un joli tour de passe-passe. Les auxiliaires de vie scolaire, jusqu’ici rémunérés par le ministère du Travail, le seront désormais par celui de l’Éducation…
Enfin, concernant les HSA, on sait bien lorsque les emplois diminuent, les HS aussi ! Dire le contraire relève de la prestidigitation. Même si les enseignants, dont la charge de travail est déjà lourde, acceptaient de faire davantage d’heures supplémentaires, il serait difficile de les payer ! Promesse de Gascon ! La colère des personnels, elle, n’est pas feinte et la réponse sera très vite effective.