Des classes qui débordent toujours…

En 2021, avec 24,7 élèves en moyenne, les classes de collège sont toujours aussi chargées que l’an passé. La situation que nous dénoncions dans l’ article « Le point sur les effectifs de collège » de l’an dernier est donc toujours actuelle : des effectifs au plus haut en collège avec, en moyenne, +1,2 élèves par classe en dix ans.

Entre 2020 et 2021, ce sont 226 classes qui ont été fermées soit l’équivalent de plus de 350 équivalents temps plein de professeur.e.s. Le ministère profite de la légère baisse démographique en collège non pas pour diminuer les effectifs par classe mais au contraire pour développer son plan social déguisé de réduction du nombre de personnels…

Le privé tire profit de la politique gouvernementale.

Alors que10 000 élèves de moins sont scolarisé.e.s dans les collèges publics entre 2020 et 2021, le privé sous contrat en compte 3 300 de plus. La part du public reste très majoritaire (78,8 % des élèves scolarisé.e.s en collège) mais diminue tout de même de 0,1 point en un an. L’érosion sur 20 ans est de 1,7 points. La politique impulsée par Jean-Michel Blanquer (très favorable à l’enseignement privé sous et hors contrat) a donc eu un impact sur notre système éducatif. Plus grave encore, le détournement de moyens du public vers le privé avec la mise en place des Contrats locaux d’accompagnement (CLA) (voir l’article : Privé et CLA un pied dans la porte de l’éducation prioritaire) et des Territoires éducatifs ruraux (TER) favorise le développement des structures privées.

De plus, la pénurie provoquée de professeur.e.s et la quasi-disparition des moyens de remplacement nourrit l’idée fausse que le suivi des élèves serait meilleur dans le privé que dans le public. Le recrutement de professeur.e.s dans les établissements privés n’a pas été réduit autant que dans le public. Ainsi, en 2005, il y avait 9 155 postes à pouvoir au CAPES alors qu’il n’y en a eu que 6 880 en 2021 (soit une baisse de 25%) alors qu’ils n’ont diminué que de 4 % (de 1300 à 1 250) sur la même période pour le privé. Le choix est donc délibéré d’attaquer le service public de l’Éducation nationale au profit du privé.

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