Avec la période de préparation de la rentrée et, quelle que soit la langue vivante enseignée, les conséquences de l’application de la réforme des collèges risquent d’être dévastatrices et donner lieu à diverses pressions.

Nous rappelons donc à cette occasion:

– que l’enseignement en primaire ou dans une discipline demeurent sur la base du volontariat, quel que soit le service que l’on a dans le second degré.
En effet, la circulaire circulaire n° 2015-057 du 29-4-2015 rappelle que « Un enseignant, y compris un TZR affecté à l’année, ne pouvant assurer, dans son établissement d’affectation, la totalité de son service dans l’enseignement de sa discipline (ou de ses disciplines, le cas échéant, pour un professeur de lycée professionnel) peut être appelé à le compléter dans une autre discipline correspondant à ses compétences. Cette possibilité est conditionnée au recueil de l’accord de l’enseignant. Le recteur définit les modalités de recueil de cet accord et en informe le comité technique académique. »

– que les décrets concernant les enseignants stipulent bien en effet qu’on a des maxima de service, 15h ou 18h, mais pas de minima : ainsi un certifié peut très bien n’avoir  » que  » 16h de service sans qu’il soit  » nécessaire  » de le faire compléter ailleurs. L’administration prétend souvent le contraire et, dans les faits, impose systématiquement un complément dans un autre établissement. Mais dire  » il n’y a nulle part où il y ait 2h en collège, DONC vous devez aller dans le primaire » serait faux.

Bien sûr, les pressions seront fortes pour faire accepter des services dans une autre discipline ou en primaire, ceux-ci étant parfois source d’élargissement du vivier de recrutement de la langue qu’on enseigne.

Quel que ce soit votre décision, il est important que vous connaissiez le cadre statutaire et les textes.

Plus que jamais, il faut un puissant mouvement de mobilisation, en particulier mardi 26 janvier dans la grève contre l’ensemble de la réforme du collège.