Les métiers de l’éducation ont subi de fortes dévalorisations au fil du temps, du fait du blocage depuis 2010 de la valeur du point d’indice, clef de voûte des rémunérations dans la fonction publique, de la crise inflationniste des années 2023/24, et de l’absence de mesures de valorisation ciblées : reconstruction des grilles, accès amplifié à l’agrégation … L’accroissement des primes en début de carrière s’essouffle après quelques années d’exercice, les mesures de carrière pour l’accès à la hors-classe et à la classe exceptionnelle, obtenues suite au mouvement sur les retraites de 2023, sont insuffisantes au regard de la montée démographique et du vieillissement de la population enseignante, signalée y compris par la Cour des Comptes en 2024.

La baisse du niveau de recrutement au niveau bac + 2.5 décidée par le ministère pour les concours à compter de 2026 n’augure pas d’une reconnaissance à venir de la qualification et de la professionnalité des enseignant.es.

La mobilisation s’impose pour obtenir la revalorisation de toutes et tous : suppression des premiers échelons, trop faiblement rémunérés ; intégration des primes, dont la prime d’attractivité, dans le traitement indiciaire ; fusion de la classe normale et de la hors-classe ; accès de toutes et tous à la classe exceptionnelle, fin de la hors-classe à l’échelon 835, augmentation de 50 % de l’ISOE … À terme, l’agrégation revalorisée doit devenir la situation de référence pour toutes et tous dans le second degré.