Monsieur le ministre, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les membres du CSE,

Bonjour à toutes et à tous,

La FSU s’exprimera sur le budget ainsi que sur contexte sanitaire général.

Nous rappellerons tout de même deux points :

– avec 1800 suppressions d’emplois dans le second degré public au budget 2021, 7490 d’emplois auront été supprimés depuis 2018, et dans le même temps les effectifs auront augmenté de près de 68 000 élèves.

– Depuis le CSE du 17 septembre, la situation sanitaire dans les collèges et les lycées n’a fait que s’aggraver. Il continue de manquer des masques, de pouvoir aérer, les équipes de vie scolaire s’épuisent à gérer les absences, les équipes d’entretien à assurer un nettoyage approfondi alors qu’aucun personnel en renfort n’a été prévu… des tracasseries quotidiennes, peut-être triviales, mais qui finissent par user l’ensemble des personnels. Pas la moindre mesure n’a été prise pour tenir compte de cette situation. Le ministère semble devenu une tour d’ivoire kafkaiène fonctionnant en dehors des réalités des personnels et des élèves.

Pix en est un exemple :

Alors même qu’il faut traiter à la fois des pans de programmes de l’an dernier en même temps que ceux de cette année, le ministère juge bon d’imposer en plus une certification demandant un travail conséquent puisque rien n’a été anticipé les années précédentes. La priorité dans les établissements est ailleurs.

On voit bien dans les académies la chasse à l’innovation pour remplir la vitrine des Etats généraux du numérique. Pix mérite que soit pris le temps le temps de son installation, qui n’est pas celui de la comm des Etats généraux.

Autre exemple de technocratie, le calendrier du baccalauréat :

Le refus réitéré de tenir compte du projet pour le grand oral en voie technologie relève du même aveuglement sur ce qui fonctionne bien dans les établissements.

Comment vont réagir les élèves qui auront dans un même établissement deux sujets de bac différents en spécialité ? Comment les professeurs vont-ils gérer corrections, cours et oraux ou TP ? La réforme du bac consomme au final davantage de journées de cours que la formule précédente.

Et enfin, les retours sur la lourdeur des programmes se multiplient. Respecter les ryhtmes d’apprentissages des élèves tout en ayant finalisé pour mi-mars ne sera pas possible. Il faut alléger la charge des élèves tout autant que celles des professeurs.

La note Cedre sur les résultats en mathématiques des collégiens est inquiétante. Peut-être serait-il temps de tirer bilan de la réforme du collège, des programmes, mais aussi de tous les dispositifs qui empiètent sur les heures de cours, ainsi que des injonctions pédagogiques dans lesquelles les personnels ne se retrouvent pas.

La clause de sauvegarde pour les lycées évincés de la carte de l’Education prioritaire a pris fin au 31 août. Nous réitérons notre demande de sa prorogation. Alors qu’une réforme est annoncée dans les mois qui viennent, que coûte au ministère le maintien de la clause de sauvegarde le temps des discussions ?

Sur les textes de ce jour :

Encore un exemple de hors-sol : la simplification qui complexifie. On ne votera plus l’ordre du jour en CA, rare moment de démocratie dans l’EPLE, mais on y votera la mise en place ou pas d’une commission permanente. Quant aux usine à gaz de la désignation des membres du conseil pédagogique ou des élections des délégués lycéens, elles restent en place.

Alors que nous allons voir passer un texte sur l’améngement des examens pour les élèves avec Plan d’accompagnement personnalisé, nous constatons une fois de plus une rentrée difficile pour les AESH et les élèves qu’ils suivent. Les AESH doivent être concertés lors de l’élaboration de leurs emplois du temps, de façon à permettre la continuité du suivi en particulier pour certains types de handicap comme les TSA.