Après une session 2020 perturbée par la crise sanitaire, les recrutements sont de nouveau insuffisants. Les épreuves d’admissibilité des concours externes de CPE, Psy-ÉN, et de la plupart des agrégations externes ont pu se dérouler avant le confinement et les candidats ont pu passer les oraux, dans des conditions peu faciles.
Mais pour les CAPES externes, les épreuves d’admissibilité ont été transformées en épreuves d’admission.Pour les concours internes, les oraux prévus en avril n’ont pu se tenir. Après avoir décidé de les déplacer, le ministère a décidé finalement de transformer les épreuves d’admissibilité en épreuves d’admission, décision qui a généré beaucoup de frustration chez les candidats qui n’ont pas été retenus sans avoir pu défendre leurs chances à l’oral. Le ministère a décidé unilatéralement que les lauréats qui n’ont pas passé d’épreuves orales devront subir en mai 2021 un « entretien professionnel »qui s’ajoutera aux évaluations de titularisation. On ne voit pas l’intérêt de cet entretien excepté de stresser encore plus des stagiaires qui n’ont pourtant pas besoin de l’être. Si le nombre de lauréats augmente légèrement (2 %), 609 postes, soit près de 6 % du total des postes offerts, restent non pourvus : la crise de recrute-ment persiste dans plusieurs disciplines (maths, lettres classiques,allemand, éco-gestion et disciplines techniques des sciences de l’ingénieur).

Des possibilités existent. Par ailleurs la DGRH s’était engagée à pourvoir, grâce aux listes complémentaires, tous les postes libérés par désistement après double admission. À ce jour, ce n’est pas le cas : pour au moins 378 désistements (sans compter les bi-admis CAPES + CRPE et CAPES + CAPLP), seulement 130 reçus sur listes complémentaires ont été appelés. Alors que les jurys ont admis plus de lauréats sur liste complémentaire, le ministère ne les a pas recrutés à plein, contrairement aux années précédentes. Le nombre de recrutés reste donc inférieur aux possibilités humaines et budgétaires. Si le SNES-FSU est satisfait que les concours 2020 aient pu avoir lieu, il regrette que le ministère n’ait pas recruté la totalité des admissibles des concours ce qui aurait permis de réduire d’autant la précarité, de revaloriser financièrement une profession qui en a bien besoin et de faire face dans de meilleures conditions à l’afflux des élèves dans le second degré.

Article publié dans l’US numéro 799 du 27 août 2020

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