Le SNES et la FSU interviennent depuis 2016 pour faire en sorte que tous les professeurs de chaires supérieures puissent accéder à la hors échelle B avant leur départ à la retraite.

Après de nombreux courriers au ministre et à la DGRH (voir ici et ), la FSU et le SNES-FSU se sont adressés au ministre de la Fonction Publique pour que soit trouvée une solution au problème des fins de carrières des professeurs de chaires supérieures (voir le courrier en bas de l’article). La DGRH du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse a indiqué qu’elle était consciente du problème mais que son règlement ne pouvait venir des seules décisions de ce ministère et qu’il convenait de passer par le guichet unique et l’Interministériel.
Le corps des professeurs de chaires supérieures est le corps de référence des professeurs qui
enseignent en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE). Il s’agit d’un corps de débouché constitué de 2250 professeurs qui ont été choisis par l’Inspection générale parmi les quelques 5000 professeurs agrégés affectés en CPGE.

Un nouveau débouché… trop bouché

La mise en œuvre du protocole d’accord PPCR, soutenu par la FSU, a permis la création d’un nouveau débouché de carrière à la HEB dans le corps des professeurs agrégés (via le vivier 1 de la classe exceptionnelle) et dans celui des professeurs de chaires supérieures (via un échelon spécial). Néanmoins, il s’avère qu’au cours des quatre années de mise en œuvre de PPCR, les professeurs de chaires supérieures sont jusqu’à dix fois moins promus à la HEB que les professeurs agrégés de CPGE comme le montre le tableau suivant pour l’année 2021 :

Un corps de débouché

De tels déséquilibres s’expliquent par la différence de nature et de structure des deux corps : le corps des professeurs agrégés est un corps de recrutement et celui des professeurs de chaires supérieures est un corps de débouché. Appliquer le même calibrage ou pyramidage – pourcentage du grade par rapport aux effectifs du corps – à ces deux corps aboutit à des taux de promotion extrêmement inégalitaires au détriment des professeurs de chaires supérieures et particulièrement défavorables aux femmes qui partent en moyenne plus tôt à la retraite que les hommes. En outre, le corps des professeurs de chaires supérieures étant un corps de débouché, mécaniquement, la moyenne d’âge des professeurs de chaires supérieures est élevée. La pyramide des âges du corps est décalée vers le haut par rapport à celui du corps des professeurs agrégés qui est un corps de recrutement.

Pour une meilleure reconnaissance des professeurs de chaires supérieures

La construction d’un barrage de grade pour accéder à l’échelon terminal du corps conduit
donc à ce que la très grande majorité des professeurs de chaires supérieures ne bénéficient pas des indices de la HEB avant leur départ en retraite. En 2020, 90 % des professeurs de chaires supérieures partant à la retraite n’étaient pas à l’indice sommital et 80 % n’étaient même pas à l’échelon spécial.

Pour un corps qui a vocation à former les étudiants qui intégreront les écoles les plus prestigieuses de notre pays, la reconnaissance est nettement insuffisante. Pour ces raisons, la FSU et le SNES-FSU demandent une transformation de l’échelon spécial en un 7ème échelon accessible à tous.

Il faut augmenter significativement les taux de promotion

S’il n’était pas possible de donner suite à la revendication légitime d’un échelon accessible sans
barrage de grade, la FSU et le SNES-FSU demande une augmentation significative du taux des promotions à l’échelon spécial, comme le permet ci-après l’article 5.1 du décret n°68-503 du 30 mai 1968 : « Peuvent accéder au choix à l’échelon spécial, dans la limite d’un pourcentage des effectifs du corps fixé par arrêté conjoint des ministres chargés de l’éducation nationale, de la fonction publique et du budget, les professeurs de chaires supérieures inscrits sur un tableau d’avancement justifiant d’au moins trois ans d’ancienneté dans le 6e échelon de leur grade. » La FSU et le SNES-FSU demandent à ce que le taux de 10% du corps à l’échelon spécial passe à 40 % (900 postes à la HEB) soit une proportion équivalente par rapport à ce qui se passe dans le corps des agrégés.

Une campagne 2022 très en deçà des attentes

Avec seulement 65 promotions possibles lors de la campagne 2022 pour un nombre de promouvables avoisinant les 1 300, la promotion à l’échelon spécial des professeurs de chaires supérieures relève de la loterie. Des collègues au A3 depuis parfois une quinzaine d’années et partant à la retraite en septembre 2023 se voient privés d’une promotion qui aurait eu une effet bénéfique sur leur future pension. Cette situation ne peut que générer incompréhension, frustration et colère pour les collègues non promus qui n’ont reçu aucune explication de la part de l’administration. Le SNES-FSU appelle les collègues non promus à former un recours auprès de la DGRH pour exprimer leur désaccord avec cet état de fait.

Régler le problème pour la campagne 2023

Le ministère de l’Éducation Nationale et le ministère de la Fonction Publique doivent prendre leurs responsabilités de toute urgence et annoncer pour la prochaine campagne une solution pérenne. Le SNES et la FSU s’y emploient. : tous les professeurs de chaires supérieures doivent pouvoir partir à la retraite en ayant déroulé l’intégralité de la grille de leur corps.

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