
Dans l’Éducation nationale, le rythme politique de ces cinq dernières années fait parfois oublier une constante : les personnels du Second degré ont toujours été au rendez-vous. Les personnels ont permis à l’École publique de tenir, entre ordres et contre-ordres, lors du Covid. Les personnels se sont battus contre des réformes dangereuses. Ces luttes n’ont pas été vaines, des mesures emblématiques ont été démonétisées ou invalidées grâce à leur mobilisation, à l’image des groupes de niveau ou des épreuves de spécialité du baccalauréat initialement placées en mars. Nos campagnes au long cours ont fait connaître l’état du Second degré : des collèges et des lycées exsangues après plusieurs années de suppressions d’emplois, des personnels sous-payés si bien qu’aujourd’hui, plus personne, en dehors de quelques idéologues hors sol, ne conteste l’idée qu’il faut mieux payer les professeur·es et qu’il faut investir dans l’Éducation.
Mais surtout, les personnels ont tenu l’École publique laïque à bout de bras par attachement au service public d’Éducation. Cette ambition partagée d’accueillir l’ensemble des élèves, sans distinction, d’être ambitieux pour chacun·e et de les faire grandir et réussir ensemble. Dans cette période décisive pour l’avenir de notre société, c’est bien parce que nous tenons et nous faisons l’École, parce que le SNES-FSU avance un projet pour un Second degré aux savoirs émancipateurs, avec des personnels qualifiés et revalorisés, que, toutes et tous, nous engagerons dès la rentrée les mobilisations pour gagner !