
A l’heure où les attaques de l’extrême-droite, des réactionnaires et des masculinistes se multiplient partout dans le Monde, le SNES-FSU exprime toute sa solidarité avec les femmes qui luttent pour avoir accès à ce droit fondamental. 40 % des femmes dans le monde vivent dans un pays où la législation sur l’avortement est restrictive.
Dernièrement, c’est aux Etats-Unis que ce droit a régressé fortement, avec 20 états sur 50 qui ont soit restreint, soit interdit son accès. Ces politiques régressives qui sont à l’oeuvre aux Etats-Unis, en Hongrie ou en Italie, ont abouti à la mort de femmes.
Mais en Europe, d’autres politiques sont menées. Ainsi au Royaume-Uni, plus particulièrement au Pays de Galle et en Angleterre, un vote pour décriminaliser l’IVG a eu lieu au mois de juin 2025. En Sicile, c’est un vote interdisant d’embaucher des médecins refusant de pratiquer l’IVG, qui a été émis dans une région où 80 % des médecins s’y refusent.
En France, 17 % des avortements ont lieu hors département, le délai entre le 1er rdv et l’acte peut passer de 7 jours à 11 jours selon les départements. Il devient donc urgent de réouvrir des maternités et des centres de santé sexuelle de proximité.
Si la liberté d’avorter a été inscrit dans la constitution, une première mondiale, ce droit reste encore à acquérir pleinement par un meilleur accès à l’IVG. Le manque de structures et les délais d’attente trop longs sont un véritable frein à son accès, dans un temps contraint à 14 semaines. Pour rappel, seul le Canada n’applique aucun délai, d’autres pays sont passés à 23 semaines d’aménhorrées.
Dernièrement, en plein mois de juillet, le Conseil National de l’Ordre des médecins gynécologues obstétriciens s’est prononcé en faveur de la suppression de la clause de conscience.
Le SNES-FSU, au sein d’un large collectif de syndicats et d’associations , soutient la suppression de cette clause de conscience, fruit d’un compromis datant de 1974 qui permet aux professionnel.les de santé de refuser de pratiquer une IVG en fonction de leurs convictions personnelles. Cette clause, que les professionnel.les de santé ne sont pas obligés de déclarer, est souvent utilisée de manière insidieuse et limite ainsi l’accès à l’IVG.
Avorter est un droit fondamental, il doit être reconnu ainsi partout et tout le temps. Le SNES-FSU appelle à participer le plus largement possible aux initiatives qui auront lieu partout en France à l’occasion de la journée internationale pour le droit à l’avortement le 28 septembre.