concours 2025

Communiqué de presse de la FSU

La nomination du nouveau gouvernement et la communication tardive du projet de budget n’ont pas décalé le groupe de travail sur la formation initiale ce 15 octobre. La FSU attend depuis des mois un certain nombre de réponses que les ministères doivent donner pour clarifier ses arbitrages. Alors que les inscriptions aux concours sont actuellement ouvertes aux étudiant·es, ils et elles ne connaissent toujours pas le nombre de postes ouverts et encore moins leur répartition entre L3 et M2. Ces informations sont pourtant des données essentielles pour agir sur l’attractivité des concours, comme le sont les conditions d’affectation qui restent approximatives alors même que les premières épreuves débutent dans 4 mois et que les candidat·es ont à choisir dès maintenant, en cas de double admission, entre le concours L3 ou M2 !

Pour les candidat·es, ces incertitudes sont insupportables mais elles le sont tout autant pour les formateurs et formatrices qui ne peuvent à ce jour apporter aucune réponse à leurs étudiant·es qui s’engageraient dans cette voie. Pour sécuriser les parcours des étudiant·es, la FSU rappelle son exigence d’un plan pluriannuel de recrutement et à tout le moins que le nombre de postes au concours M2 2026 ne soit pas inférieur à celui de 2025.

Le projet de loi de finances confirme que la réforme sera mise en place mais en contrepartie de suppressions de postes, ce qui est totalement inacceptable. Cet arbitrage affirme en outre que les lauréat·es des concours sont prioritairement considéré·es comme moyens d’enseignement au détriment de leur formation universitaire en deuxième année de master. Comment d’ailleurs penser que la formation sera « universitaire » quand 50 % ou plus des volumes horaires ne seront pas dispensés par des personnels de l’université et que la part des heures assurées par les enseignant·es-chercheur·es sera très réduite ?


Par ailleurs, la FSU s’inquiète de plusieurs points qui remontent actuellement des équipes de formation. L’accès à la préparation des concours est particulièrement inégalitaire tant la mise en place des modules de préparation aux concours se fait inégalement sur les territoires et selon les disciplines. La FSU s’inquiète que des étudiant·es non lauréat·es aux concours ne puissent s’inscrire dans un master M2E si ils et elles le souhaitent. Le droit à la poursuite d’études ne peut leur être contesté au prétexte que les moyens manquent. Des refus massifs d’inscription vont sans nul doute engendrer le développement de prépas privées préparant aux concours. D’autant que le maillage territorial ne sera pas suffisant et que certains sites de formation départementaux actuellement sont menacés, ce qui éloigne de fait les étudiant·es des lieux de formation.

Le Premier ministre, destinataire d’un courrier intersyndical, n’a pas daigné apporter de réponse. Sans éléments supplémentaires ni garanties sur les suites des concertations prévues, la FSU exige des ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche qu’ils répondent aux questions posées. Pour une réforme d’ampleur portée par le Président de la République, ces absences de réponse en disent long sur l’intérêt porté par le gouvernement à l’enseignement, l’Éducation et l’avenir de la jeunesse.

Paris, le 15 octobre 2025