Comme l’an dernier, le SNES-FSU a mené une grande enquête auprès des personnels exerçant en collège pour faire le bilan de l’acte 2 du « Choc des savoirs ». Les collègues ont été une nouvelle fois nombreux et nombreuses à nous répondre.
Des résultats sans appels
Les résultats, publiés par France Info, sont sans appel : il n’y a plus que 19 % des collèges qui appliquent à la lettre les groupes de niveau en 6eme et 5eme, moins d’un collège sur cinq.
C’est 7 points de moins que dans l’enquête menée par le SNES-FSU il y a un an, en septembre 2024. À l’inverse, la part des collèges qui reviennent au fonctionnement en classe entière augmente de 11 points.
Le message est clair : la profession refuse de trier les élèves et de plus en plus d’établissements parviennent à mettre en échec la réforme !
Une mobilisation qui se poursuit
La mobilisation de la profession et des parents d’élèves, portée tout au long de l’année 2023-2024, par la grève et dans des actions locales avec le SNES-FSU, autour du mot d’ordre « Nous ne trierons pas nos élèves ! » ne faiblit pas. Elle se poursuit sous une autre forme au cœur des établissements, dans les conseils d’administration comme le montre le recul de la réforme à la rentrée 2024 et plus fort encore à la rentrée 2025.
Les analyses du SNES-FSU confirmées
Le rapport de l’Inspection générale du ministère de l’Éducation nationale publié le 17 juin dernier est venu confirmer les analyses martelées par le SNES-FSU. Le constat de l’Inspection générale est édifiant : les groupes de niveau tels que les voulait Gabriel Attal ne sont bénéfiques ni pour les élèves, ni pour les personnels, ni pour notre système éducatif. Les groupes génèrent stress et instabilité. Les élèves se voient mis en compétition, ce qui ne convient pas à la très grande majorité. Les groupes de niveau n’apportent aucun bénéfice aux élèves en difficulté qui ne rattrapent pas leurs camarades.
De plus, dans le cadre de regroupements entre plusieurs classes, 71 à 76 % des collègues déclarent une dégradation de leurs emplois temps et 46 % à 53 % une dégradation de ceux de leurs élèves comme le montre notre enquête.
Le SNES-FSU poursuit son action juridique
En s’appuyant sur les mobilisations qu’il a initiées avec la profession, le SNES-FSU a aussi poursuivi son action sur le terrain juridique : après l’annulation de l’arrêté sur les groupes de niveaux en décembre 2024 par le Conseil d’État, en grande partie sur la base de nos arguments, le SNES-FSU a lancé un nouveau recours contre les textes publiés au printemps 2025.
Le SNES-FSU interpelle le ministre
Le SNES-FSU s’est adressé publiquement au ministre de l’Éducation nationale aujourd’hui à travers une lettre ouverte : il faut en finir avec le « Choc des savoirs », les textes doivent être abrogés, les groupes de niveau doivent définitivement disparaître à la rentrée 2026. Ces annonces doivent être faites sans tarder, avant le début du mois de janvier 2026, afin que la préparation de rentrée se fasse de la manière la plus sereine possible. Édouard Geffray a déclaré à plusieurs reprises vouloir de la stabilité dans les politiques éducatives.
Maintenir envers et contre tout, le « Choc des savoirs », une réforme néfaste rejetée par la profession, les parents et les élèves, éloignerait encore de l’équilibre, de la sérénité et de l’égalité dont l’Éducation nationale a besoin. M. Geffray, il faut cesser de gouverner contre les personnels et les intérêts du service public d’Éducation !




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