En grève le 2 décembre !

Les lignes bougent, poursuivons la mobilisation


Le gouvernement s’enferme dans sa politique de réduction des dépenses de l’État et de refus d’augmenter les recettes. Ainsi, il renonce à répondre aux aspirations de justice fiscale, sociale et écologique. Ces revendications ont été portées lors des mobilisations en septembre-octobre par des centaines de milliers de manifestant·es. Elles sont largement partagées par la population. Après la rentrée sociale, l’Assemblée nationale s’est fait l’écho de l’exigence d’une réelle justice fiscale en mettant à contribution les ultra-riches. Mais il n’y a pas eu de majorité pour voter la taxe Zucman ou d’autres dispositifs. Cependant, les mobilisations, leur écho à l’Assemblée et dans l’espace public sont autant de signes qui confirment la progression des idées de justice fiscale, sociale et environnementale dans l’opinion publique. Cela doit être un point d’appui pour poursuivre notre travail de conviction sur la possibilité de faire d’autres choix budgétaires et fiscaux.

Nos revendications sont finançables !

Par notre mobilisation depuis le mois de septembre nous avons obtenu l’abandon du vol de 2 jours fériés et le décalage de la réforme des retraites, première brèche en vue de son abrogation. Par ailleurs, la FSU  n’a cessé de dénoncer les injustices pour les femmes fonctionnaires dans les dernières réformes des retraites. Pour la première fois depuis 2003 notre exigence de justice pour les femmes reçoit une réponse. Certaines femmes fonctionnaires peuvent voir leur situation s’améliorer. C’est insuffisant, mais c’est un premier pas, preuve de l’importance de la mobilisation syndicale

L’Education nationale n’est pas choyée !

À ce stade, le projet de budget 2026 prévoit encore une fois, des suppressions d’emplois d’enseignant·es dans le 2nd degré et plus largement dans l’Éducation nationale : 4018 suppressions d’emplois de professeur·es dans le 1er et 2nd degrés ! Le solde positif affiché est lié aux créations d’emplois de stagiaires dans le cadre de la réforme de la formation initiale qui entrera en vigueur à la rentrée 2026. Or, ces créations d’emplois (7938 emplois de stagiaires, professeur·es du 1er et du 2nd degrés ou CPE) sont liés à la période transitoire. En effet, pendant 2 ans, deux concours vont coexister, un au niveau L3 et l’autre au niveau M2. Dans deux ans, avec l’extinction du concours M2, les emplois de stagiaires liés à ce concours vont disparaître. L’affichage d’un solde positif d’emplois est donc purement conjoncturel et temporaire, lié à la cohabitation de deux concours.


En 8 ans de rentrée préparées par Emmanuel Macron, le nombre d’élèves a augmenté dans les collèges et les lycées (+8865). Dans le même temps, les ministres successifs ont supprimé 8029 emplois de professeurs dans le 2nd degré. L’argument démographique a bon dos, il est surtout un prétexte à légitimer encore des suppressions d’emplois !


Aucune création d’emplois pour les CPE et les AED, les psychologues scolaires. Des créations insuffisantes et théoriques d’emplois de personnels médicaux et sociaux. L’accompagnement des élèves par des équipes pluridisciplinaires va se détériorer alors que le gouvernement prétend que le climat scolaire et le « bien-être » sont une priorité.

Le SNES-FSU exige l’annulation des suppressions d’emplois. Des créations d’emplois sont indispensables pour diminuer de manière significative les effectifs dans les classes et améliorer les taux d’encadrement. Elles sont aussi nécessaires pour augmenter la fluidité du mouvement des personnels.

Rémunérations et carrières

La poursuite de la politique d’austérité salariale dans la Fonction publique est confirmée par le projet de budget. Le gel du point d’indice et le refus de mesures catégrorielles sont inacceptables au regard du décrochage, des retards accumulés et ne fait qu’aggraver la crise d’attractivité.


Pour le second degré, le ministre de l’Education nationale a rapidement évoqeé l’ouverture des discussions sur les promotions. En effet, les discussions autour des arrêtés triennaux définissant les ratio pro/pro  vont commencer. Pour le SNES-FSU, il y urgence à mettre fin aux déséquilibres flagrants entre corps. Il faut ouvrir des perspectives pour des dizaines de milliers de collègues bloqué·es en fin de hors-classe alors qu’ils et elles sont loin d’avoir fini leur carrière.

Pour le SNES-FSU, il faut d’urgence rouvrir le dossier des rémunérations et des carrières ! 

Des collègues laissés dans la précarité, ne laissons plus faire !

Le ministère ne peut continuer à ignorer la situation des non-titulaires. Précarité, toujours pas de cadre de gestion national…cela suffit !


Le SNES-FSU continue sa campagne pour exiger un statut pour les AESH.

Toutes et tous mobilisé·es le 2 décembre


Le budget n’est pas encore voté. Il est encore possible de faire entendre notre voix auprès des parlementaires ! Nous avons fait bouger des lignes, le gouvernement est en position de faiblesse. Le premier ministre se qualifie lui-même de « premier ministre le plus faible de la 5eme République ». Nous sommes en position de force pour faire entendre nos revendications. 


Les urgences dans le second degré sont nombreuses (carrière, moyens, conditions de travail). C’est maintenant que se jouent les moyens pour la rentrée 2026, avant que les DGH n’arrivent dans les établissements. 

En étant nombreuses et nombreux dans les cortèges le 2 décembre et en grève, nous ferons pression pour que la situation du second degré soit considérée !


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