Montant brut de l'ISOE au 1er septembre 2018
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►argumentaire *alourdissement de la charge de travail, pour une faible rémunération A tous les niveaux, mais en particulier en Troisième, en Seconde et en Terminale, la mission de professeur principal s’est nettement alourdie depuis plusieurs années déjà. Les réformes successives mettant en place une « orientation active », depuis le début des années 2000, ont débouché sur une multiplication des tâches administratives et une inflation de rencontres, de réunions, d’événements à organiser, d’information à faire circuler etc. Le tout sans qu’il n’y ait jamais eu de revalorisation de l’indemnité spécifique. Démissionner, c’est un geste pour dénoncer cette situation qui est le résultat d’évolutions commencées il y a plusieurs années. *instrumentalisés pour évincer les PsyEN, seuls spécifiquement formés à « l’orientation » L’alourdissement de la charge de travail pour les professeurs principaux est la contrepartie de l’éviction progressive des PsyEN (ex Co-Psy), et un outil pour accélérer cette éviction. Le rôle croissant donné aux professeurs principaux doit en effet être mis en lien avec l’insuffisance chronique de PsyEN (voir statistique Cnesco ci-dessous). Continuer à accepter l’alourdissement des tâches du professeur principal, c’est aussi légitimer cette insuffisance chronique. Démissionner, c’est aussi revendiquer le recrutement de PsyEN, c’est-à-dire de professionnels qualifiés pour prendre en charge les processus d’orientation. cnesco-psy-en.png Ces données du CNESCO (rapport sur l’orientation, décembre 2018) montrent que, même dans les académies les moins mal dotées, il y a en réalité moins d’un PsyEN (ex Co-Psy) pour 1000 élèves du second degré…(0,85 pour 1000 en Guadeloupe ; 0,2 pour 1000 à Mayotte). *Circulaire de rentrée « École inclusive », encore du travail en plus » Pour les élèves en situation de handicap, un entretien doit être organisé entre la famille, le professeur principal et le(s) AESH dès la pré-rentrée, ou à défaut avant les congés d’automne. Cet entretien empiète sur les prérogatives de l’équipe de suivi de scolarité, et alourdit la barque des professeurs principaux à une époque déjà bien chargée de l’année. *Professeurs principaux en Troisième et en Seconde : le grand flou cette année, et quel rôle dans le futur ? Le rôle de professeur principal en Troisième et en Seconde est particulièrement compliqué cette année, du fait de la mise en place de la réforme du lycée. Les professeurs principaux sont laissés dans le flou, en charge de guider les élèves qui sont les cobayes de cette réforme, alors qu’ils n’ont pas les éléments pour leur apporter des réponses fiables. C’est une situation qui ne peut que provoquer du stress et de la souffrance professionnelle pour les personnels concernés. Et ce problème ne sera pas réglé avec l’application de la réforme, bien au contraire : faudra-t-il, chaque année, mentir aux élèves en leur faisant croire que tous les choix sont possibles ? Faudra-t-il les inciter à faire telle ou telle combinaison de spécialités en fonction de leurs résultats ? Et que se passera-t-il si les attendus de l’enseignement supérieur changent d’une année sur l’autre ? Démissionner, c’est refuser la mise en place de la réforme du lycée. *Professeur principal en Terminale : faire fonctionner Parcoursup ? Depuis la mise en place de Parcoursup, le rôle de professeur principal en Terminale est devenu particulièrement « sensible ». Outre la masse de travail supplémentaire, ce dispositif demande aux professeurs principaux de prédire le résultat de leurs élèves dans l’enseignement supérieur, pour ainsi permettre la sélection de leurs élèves. Il leur demande d’être des auxiliaires du tri, de contribuer à barrer la route des études supérieures à certains de leurs élèves. Bien sûr, il est possible de contourner cette logique, mais démissionner, c’est aussi dénoncer la mise en place de la sélection à l’université via Parcoursup. *Refuser ou démissionner, c’est possible. La fonction de professeur principal n’est pas une obligation de service. Le décret n°93-55 du 15 janvier 1993 (art. 3-2) sur l’ISOE le précisait déjà, et la circulaire d’octobre de 2018 le rappelle : « au sein des équipes pédagogiques, les professeurs principaux sont désignés par le chef d’établissement, (…) avec l’accord des intéressés ». La fonction de professeur principal est attribuée sous réserve d’acceptation de l’enseignant.e : elle repose sur le volontariat des enseignant.e.s. Donc il est possible de refuser, et il est possible de démissionner. La seule conséquence réglementaire est la suppression de l’ISOE part variable – même si évidemment les chefs d’établissement pourront exercer des pressions morales plus ou moins culpabilisantes. Montant brut de l’ISOE au 1er septembre 2018 :
Montant brut de l'ISOE au 1er septembre 2018
Montant brut de l’ISOE au 1er septembre 2018
Le chef d’établissement saisit sur le logiciel ASIE (Aide à la saisie des indemnités en établissement) l’indemnité de professeur principal. Il gère les dates de prise en charge. Il n’y a pas d’effet rétroactif : refuser d’être professeur principal aujourd’hui n’aura pas pour conséquence de se voir retirées les indemnités déjà versées. Missions du professeur principal : voir la FAQ, voir l’analyse de la circulaire au BO n°37 du 11 octobre 2018. Tracts au format texte modifiable
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