Les difficultés dans l’organisation des examens ne sont pas nouvelles mais cela est renforcé aujourd’hui par la multiplication des dysfonctionnements et un pilotage institutionnel défaillant.

Bug sur Santorin

Depuis plusieurs jours, les correctrices et correcteurs des épreuves nationales du baccalauréat de défaillances de la plateforme Santorin assez inédites : lenteurs excessives, difficultés dans le déroulement des copies et de la saisie des éléments de barèmes , des appréciations ou commentaires. bref, rien ne va !

En urgence, le SNES-FSU s’est adressé à la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) pour non seulement remédier au problème technique en soi mais aussi pour s’adresser aux services rectoraux en charge des examens (SIEC et DEC) afin de repousser la date butoir de verrouillage des lots. Il s’agit e trouver rapidement une solution à ce problème d’autant plus que les délais de correction sont parfois très courts. A Marseille, pour la spécialité SES, il ne reste dans les faits qu’une journée pour corriger un lot de copies car les enseignant·es concerné·es sont aussi convoqué·es pour le Grand oral.

Où est le pilote ?

Malgré les alertes répétées depuis le mois d’avril et une demande d’audience en urgence auprès de la Direction générale de l’enseignement scolaire, il est bien difficile d’obtenir des réponses satisfaisantes, et ce d’autant plus que les notes de service sur le calendrier du bac (1er juillet 2024) et des BTS (11 octobre 2024) ont été publiées sans réelle concertation. De la même façon, la mission de pilotage des examens (DGESCO) ne répond plus.

Le SNES FSU ne cesse de dénoncer les modalités incohérentes du bac Blanquer : un contrôle continu inégalitaire, des épreuves nationales redondantes ou déconnectées des apprentissages tel le grand oral. Ce système illisible renforce le risque de dysfonctionnements et surtout, semble favoriser une forme de renoncement institutionnel, celui de garantir l’égalité de traitement et la bonne qualité des évaluations. Les sections académiques du SNES-FSU ont parfois pu obtenir des garanties sur le nombre de copies, les journées de décharge de cours ou de convocations, comme à Lille ou Lyon. Du ministère aux rectorats, en passant par les inspections pédagogiques, on laisse visiblement fleurir les prescriptions à géométrie variable, parfois légitimées par l’IA, ou des convocations de correcteurs·rices au mépris des qualifications. Bien trop de collègues sont cette année confrontés à des refus de charge de cours quand ils exercent en collège ou quand les proviseur·es imposent aux élèves de Seconde sans stage de revenir dans l’établissement, à des convocations multiples et très éloignées .


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