Des aménagements urgents

Tandis que nous approchons à grands pas des épreuves du baccalauréat et que la crise sanitaire devient plus aiguë perturbant plus fortement encore le fonctionnement des lycées et l’enseignement qui y est dispensé, le silence du ministère sur les épreuves anticipées de français est assourdissant. Or l’inquiétude des professeurs de Lettres et de leurs élèves ne cesse d’augmenter : l’idée de préparer convenablement des candidats aux multiples épreuves de l’EAF semble de plus en plus hors de portée.

Il devient donc urgent d’adopter des aménagements ! Il n’est pas envisageable de revivre la tension d’une situation comparable à celle du printemps 2020. A l’initiative du Snes-FSU, une intersyndicale (Snes-FSU, CGT Educ’action, Se-UNSA, le Snalc et Sud Education) a adressé un courrier au Ministre en ce sens.

Nos propositions

Elles s’appuient sur les demandes des collègues :

– pour les candidats des voies générale et technologique, un choix entre deux sujets à l’écrit, soit deux commentaires au choix portant sur deux textes de genres différents. Plus particulièrement pour les séries générales, 2 x 3 sujets de dissertation pourraient être proposés afin que deux objets d’étude différents soient présents à l’examen.

– le récapitulatif pour l’oral pourrait mentionner les points de grammaire qui auront été effectivement étudiés au cours de l’année de Première.

– les préconisations officielles du 22 janvier 2021 pour l’oral de l’EAF en voie technologique pourraient être revues. Maintenir à tout prix les 4 objets d’étude du programme n’est pas réaliste. Accorder au professeur la possibilité de laisser un objet d’étude de côté permettrait d’approfondir les trois autres et d’éviter le saupoudrage et le survol. Les candidats présenteraient au moins les 7 textes préconisés dont 3 au minimum pour l’objet d’étude « Littérature d’idées » et 2 au minimum pour deux autres objets d’étude.

– que le candidat puisse disposer de l’œuvre qu’il choisit de présenter pour la deuxième partie de l’oral. L’absence de support peut déstabiliser le candidat et surtout va à l’encontre des conseils méthodologiques que les professeurs dispensent à leurs élèves, à savoir la nécessité de s’appuyer toujours sur le texte.

Nous vous tiendrons informés des réponses du ministère