Le Medef menace d’une « grande mobilisation patronale » si les impôts des entreprises augmentent. Les grands patrons vont-ils faire grève ? On en sourit d’avance : les entreprises continueront de tourner, la preuve du rôle central… des salarié·es ! Une manifestation, aux cris de « on ne lâche rien, pour plus d’actionnaires et moins de fonctionnaires »… on a
presque envie de voir !

Le Medef a cru bon d’annoncer « un énorme meeting » contre la taxe Zucman. Cette taxe pourrait concerner 1 800 foyers fiscaux. Un meeting à 1 800, 2 000 personnes ? Au moins, le comptage des manifestant·es sera vite fait.

C’est le moment choisi par Bernard Arnault, 163 milliards d’euros de fortune personnelle, pour déclarer, tout en nuance : « Gabriel Zucman est un militant d’extrême gauche [qui vise] la destruction de l’économie libérale ». La taxe Zucman, c’est taxer à hauteur de 2 % les foyers fiscaux au patrimoine supérieur à 100 millions d’euros. Et c’est donc tout le modèle d’une économie libérale et capitaliste qui s’effondrerait.

La démesure des grands patrons peut prêter à sourire. Elle est en réalité le signe d’une grande fébrilité. Les privilèges des ultrariches ne passent plus. Les idées de justice fiscale et sociale sont majoritaires. Elles sont le moteur de la mobilisation de cette rentrée. Le Medef voit son monde vaciller. Nous sommes en position de force, à nous de continuer pour gagner. «L’austérité pour Bolloré, pas pour les collèges et les lycées ! »