S’en prendre à la Ligue des Droits de l’Homme n’est pas innocent. C’est remettre en cause l’existence d’une association vigie de nos libertés publiques depuis plus d’un siècle. C’est s’attaquer à des militant-es qui, inlassablement, ont fait vivre tous les combats de la République y compris dans ses heures les plus sombres. C’est se souvenir, aussi, qu’à chaque fois que la LDH a été menacée, c’était bien la démocratie qui vacillait.

La jeunesse qui se mobilise pour son avenir peut-elle être perçue comme un ennemi à la démocratie ? Le droit de manifester, librement et en sécurité, peut-il être piétiné sur commande politique ? Ce pays, la France de 2023, pourtant berceau des libertés fondamentales, connaît une dangereuse dérive pour ses libertés publiques.

À l’heure où tous les repères vacillent, où le ministre de l’Intérieur reprend à son compte la rhétorique de l’extrême droite pour disqualifier ses adversaires, le combat pour notre démocratie et nos libertés est essentiel. C’est aussi ça la France de 2023, celle de ses syndicats comme le SNES et la FSU, déterminés à gagner des droits sociaux et à faire vivre notre démocratie. N’en déplaise à un ministre enfermé dans ses obsessions… et ambitions politiciennes !