Les sénateurs de droite, confits dans leurs certitudes et leur animosité envers le service public, viennent de faire adopter deux amendements au projet de loi dite « de transformation de la Fonction publique ».
Il s’agit ni plus ni moins que d’essayer de faire revenir par un autre biais ce qui avait été retoqué dans la loi Blanquer sur l’école, à savoir une annualisation du temps de service des enseignants du second degré et un avis du chef d’établissement sur les affectations des professeurs et CPE.
On ne peut retirer à ces braves gens le fait d’avoir de la suite dans les idées ! Obsédés par le souci des économies budgétaires, l’annualisation permettant d’éviter le paiement d’heures supplémentaires, rancuniers envers une profession en première ligne de la défense des principes du service public, ils ne s’embarrassent évidemment pas des questions de continuité pédagogique ni de la charge croissante de travail dans le second degré.
Il faut dire que le gouvernement leur offre une écoute complaisante en cherchant à imposer une deuxième heure supplémentaire, ainsi que de la formation continue pendant les vacances.
Les personnels du second degré leur feront connaître la vérité sur leur temps de travail dans les actions de fin d’année et de rentrée.