Le mouvement des « gilets jaunes », avec toutes ses ambiguïtés, pointe néanmoins un malaise social grandissant, alimenté par les politiques menées ces dernières années et le discours qui les enrobe et les justifie. Telle qu’elle est conçue, la fiscalité écologique accule les plus fragiles, ceux qui ne peuvent se passer de leur véhicule, parce qu’ils n’ont pas les moyens de se loger près de leur lieu de travail ou en raison de l’absence de transports en commun, et qui n’ont pas non plus les moyens d’investir dans un SUV hybride. Quelle politique pour l’aménagement du territoire, les transports collectifs, les services publics ? Les beaux discours sur la ruralité, les inégalités territoriales font long feu face à la réalité des arbitrages budgétaires. Les taxes sur les produits pétroliers rapportent… Il faut bien compenser le fait de se priver des ressources fiscales tirées des plus riches. Les choix sont clairs. La seule cohérence de ces politiques est le soutien envers et contre tout à un libéralisme au service d’une politique de l’offre qui n’en finit pas de ravager le tissu social. Rien n’échappe à cette logique. Le budget de l’Éducation nationale, les réformes en cours du lycée et de l’orientation ne sont pas à la hauteur des enjeux, des besoins en formation de nos élèves et de leurs familles, de la reconnaissance de nos métiers, de la revalorisation salariale.
Après le 12 novembre, continuons d’être mobilisés, en particulier pour les élections professionnelles, en votant pour le SNES et pour la FSU.