Le ministre a annoncé ne pas modifier la structure de la voie technologique et en conserver les séries. Mais si l’on regarde de près les grilles horaires et la répartition des enseignements, la réalité est à nuancer.

Choix draconiens

Pour les séries technologiques, la comparaison stricte des grilles horaires du lycée Blanquer avec les grilles actuelles fait apparaître un léger tassement des horaires élèves excepté pour les classes terminales, notamment ST2S et STL qui perdent plus de deux heures élèves dues à la suppression de la physique du tronc commun.
Mais les conséquences dans les lycées sont plus importantes. Par exemple dans ce lycée de l’Isère (lycée La Pléiade Pont-de-Chéruy), si les trois classes de STMG vont, à peu près, conserver leur dotation, celles de STI2D vont voir la leur diminuer de près de 10 %. Bien sûr, la baisse de la marge horaire notamment en STI2D aura des effets sur les dédoublements, surtout si cette marge est utilisée pour compenser la perte de l’accompagnement personnalisé.

Mais c’est surtout au niveau des répartitions entre disciplines de tronc commun et de spécialités que les effets sur les services des enseignants vont être les plus importants : dans l’industriel, la diminution des horaires ­d’enseignements technologiques est sensible, même si le volume des enseignements de spécialité, grâce à l’apport de celui de physique-chimie et mathématiques (dont les contenus restent mystérieux…), est supérieur à celui de la voie générale.

La place des enseignements spécifiques, dans l’industriel comme en économie-gestion (avec par exemple « ressources humaines et communication », que le SNES-FSU a réussi à imposer), aura une importance sur les choix d’orientation des futurs bacheliers, et sera déterminée par l’orientation que prendront les activités de projets. L’enjeu est aussi le développement, ou non, des filières de BTS et de leur recrutement.

Les conséquences les plus importantes de la réforme Blanquer vont se situer au niveau de la classe de Seconde, avec les enseignements technologiques qui deviennent facultatifs. Comment pourra-t-on inciter les élèves à les choisir, et comment les jeunes pourraient s’orienter vers les formations technologiques sans eux ?

Thierry Reygades

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