Le SNES-FSU a réuni son conseil national (avec des représentants des sections académiques et départementales). Après un jour et demi de discussion, le conseil national a validé le plan d’action suivant avec 115 voix pour, 2 contre, 1 abstention, 1 NNPV (ne prend pas part au vote).

L’austérité budgétaire annoncée pourrait porter un coup fatal à notre modèle social, en particulier aux services publics et la Sécurité sociale. La gravité de la situation et son caractère inédit appelle une réponse à la hauteur.

Le SNES-FSU appelle les collègues à participer massivement à la journée d’action du 18 septembre, en se mettant en grève et en participant aux manifestations. Il appelle les collègues à se réunir dès jeudi soir ou vendredi matin pour discuter des suites.
La journée d’action du 18 septembre est nécessairement le le point de départ d’un puissant mouvement social pour gagner un changement de cap budgétaire : contre l’austérité, pour nos salaires, nos carrières et nos métiers. Le SNES-FSU s’engage à poursuivre la mobilisation en construisant dans les plus brefs délais les conditions pour une grève réussie de plusieurs jours.

Une rapide poursuite de la grève interpro

Le SNES-FSU demande à la FSU de peser pour la tenue la plus rapide de l’interpro, dans le meilleur des cas, jeudi soir, en tout état de cause avant la fin de semaine, afin de proposer un rebond rapide après le 18/09, sous forme de grève interpro. Le cas échéant, le SNES-FSU s’inscrira dans ce cadre et ce calendrier pour appeler à la poursuite de la mobilisation par la grève.

Construire la grève dans l’Education

A défaut, le SNES-FSU proposera aux syndicats nationaux éducation de la FSU et à l’intersyndicale éducation une séquence de 2 à 3 semaines de mobilisation sectorielle autour des mots d’ordre clairs : « non à l’austérité dans l’Éducation nationale, un autre budget pour les salaires et carrières des personnels, pour l’amélioration des conditions de travail » selon le calendrier suivant

– semaine du 22 septembre

à tous les niveaux, le SNES-FSU s’engage dans la préparation d’une grève destinée à durer plusieurs jours. Le SNES-FSU national proposera du matériel pour animer les HIS, convaincre les collègues (tracts, diaporama, vidéos etc), rappeler l’existence du fonds de solidarité. Cette semaine pourra aussi servir à des actions locales (informations des parents d’élèves, par exemple tractage lors des réunions parents-professeurs). Des conférences de presses pourront être organisées localement et/ou nationalement, dans un cadre intersyndical, pour porter les urgences budgétaires pour le service public d’Education

– semaine du 30/09

si la grève du 18/09 est très suivie, le SNES-FSU appellera, dans le cadre intersyndical le plus large possible, à au moins une journée de grève dans la semaine.

– semaine du 7/10

si la grève du 18/09 laisse entrevoir encore des marges de mobilisation, le SNES-FSU poursuivra le travail de préparation de la grève et appellera à au moins un jour de grève dans la semaine du 7/10, dans le cadre intersyndical le plus large possible.

Dans le cadre de cette campagne, les militants de la direction nationale sont disponibles pour participer, à la demande des sections académiques, à des heures d’informations syndicales, tournées d’établissements, stages etc.

Un contexte porteur !

Le début d’année scolaire a montré une disponibilité d’un certain nombre de collègues pour la mobilisation dans le cadre du plan d’action proposé par le SNES-FSU : les actions de rentrée, la participation aux actions intersyndicales du 10 septembre, la participation aux HIS de préparation du 18 septembre etc. Les mobilisations intersyndicales du 10 septembre ont permis de rassembler des collègues et la jeunesse autour des exigences de justice fiscale, sociale et de refus de l’extrême droite. Cette journée, dynamique, a permis de mettre dans le paysage la réalité d’une réponse sociale et populaire face aux politiques menées par Emmanuel Macron et l’absence de rupture symbolisée par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.

Le RN reste une menace importante, comme le montre la porosité d’idées avec les partis de droite, l’action intersyndicale pour s’emparer du 10/09 a permis d’éteindre les mots d’ordre de l’extrême droite qui occupaient le terrain numérique et réel de cette journée d’action.

Le contexte politique et social donne aussi quelques ouvertures : Sébastien Lecornu est sur la défensive, obligé de lâcher du lest pour durée. Les grands bénéficiaires de la politique de l’offre sont montés au créneau, à l’image du MEDEF qui annonce une mobilisation des chefs d’entreprises (sous forme de meetings…) pour faire valoir leurs intérêts. Cette fébrilité traduit sans doute une prise de conscience du moment de bascule, avec une part grandissante, voire majoritaire de la population, qui conteste les aides accordées sans contreparties ou contrôle aux grandes entreprises. La mobilisation annoncée de la FNSEA procède aussi sans doute de la même logique.

Une partie de la jeunesse a été particulièrement présente dans les manifestations du 10/09, exigeant un autre avenir, affirmant son opposition aux idées d’extrême droite et appelant à une rupture claire avec les politiques économiques, sociales et environnementales menées par Emmanuel Macron. Le SNES-FSU appelle les personnels à se tenir aux côtés des lycéen·nes notamment en leur permettant de faire valoir leurs droits à manifester ou pour faire vivre la démocratie lycéenne (tenir des réunions à l’intérieur des établissements par exemple) tout en respectant l’indépendance du mouvement lycéen.



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