Comme pour l’éclipse de soleil de mars 2015, le ministère découvre à la dernière minute que les programmes de lycée de PC et de SVT de cette année ne seront pas adaptés aux nouveaux programmes de Première ; ce n’est pourtant pas surprenant ! Le SNES-FSU a pointé, depuis la parution des projets de programme, ce manque de cohérence. A tout le moins aurait-il fallu prévoir un programme transitoire en Première. L’expérience de la réforme du collège avait pourtant donné le « la » – bien dissonant ! – en imposant des nouveaux programmes sur tous les niveaux en même temps.

Note DGESCO programmes PC-SVTMais non ! Ce n’est pas la décision de programme transitoire que prend le ministère. Au contraire, il demande dans une note (ci-contre), le 7 mars, c’est-à-dire au troisième trimestre, d’ajouter l’étude, en Seconde, d’une partie du futur programme de Seconde 2019-2020 :
– En PC : « signaux et capteurs » sans retirer les parties « concentrations molaires » et « statique des fluides » qui seront maintenant étudiées dans le nouveau programme de spécialité de Première ;
– En SVT : « Procréation et sexualité humaine » dans la thématique « Corps humain et santé ».

Les enseignants se retrouvent face à un dilemme :
– Obéir à ces nouvelles injonctions et ne pas pouvoir terminer l’actuel programme de Seconde ;
– Traiter les programmes officiels définis par les arrêtés en vigueur en ignorant une note à bien faible valeur réglementaire, au risque de se le voir reprocher.

Pour ajouter à la confusion, les enseignants de SVT n’ont pas reçu les mêmes informations de leurs IA-IPR suivant les académies :
– Certains, conscients que le temps n’est pas extensible, demandent de traiter si possible cette partie du programme 2019 en Seconde dès cette année en faisant confiance aux collègues concernés pour envisager, au regard de leur programmation, quels items du programme actuel ne pas traiter ;
– D’autres excluent tout allègement et demandent aux collègues d’ajouter à un programme déjà lourd cette nouvelle partie.

Cette note est une nouvelle preuve du mépris ou de l’ignorance dans lequel le ministère tient le travail des enseignants : progression annuelle à bouleverser, matériel à acheter dans l’urgence… C’est aussi une nouvelle preuve du mépris dans lequel le ministère tient les élèves en ne leur assurant pas la continuité pédagogique nécessaire à leur réussite dans des conditions acceptables.
En tout état de cause, aucune progression « chimérique » ne saurait être imposée par cet amalgame de textes disparates, l’arrêté sur les programmes de 2011 restant la référence réglementaire mais la note de la DGESCO pouvant être utilement exhibée en cas de questionnements, notamment de parents…
Le SNES demande toujours une autre réforme du lycée. Il apportera tout soutien nécessaire aux collègues face à cette injonction hiérarchique : halte à l’improvisation !!

Le SNES-FSU répond : #STOP MEPRIS, et tous mobilisés le mardi 19 mars prochain !

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