Le Ministre a saisi le CSP afin que ce dernier fasse des propositions d’ajustements des programmes des cycles 2, 3 et 4. Voir la lettre de saisine du Ministre au CSP

La proposition d’aménagements des programmes publiée par le Csp ne correspond que partiellement à nos attentes. Si le texte gagne effectivement en lisibilité, par contre n’y figurent aucun repère de progressivité. En l’état, on reste confronté aux mêmes difficultés d’articulations entre les années de chaque cycle, notamment entre cm1, cm2 et sixième.

Certains éléments du programme sont explicités ou précisés : par exemple, au cycle3, il faut savoir utiliser commutativité et associativité de l’addition et de la multiplication pour le calcul mental ou en ligne (mais sans toutefois devoir nommer ces propriétés), ou savoir utiliser les racines carrées pour résoudre des problèmes (en connaissant leur définition, mais pas les propriétés de calcul). Certaines propositions du rapport de la mission Maths ont influencé, par exemple, ce qui concerne la maîtrise du calcul ou l’importance de la justification d’une réponse (avec même quelques démonstrations de propriétés).
Des « activités rituelles » sont évoquées à la fin de chacune des quatre premières parties du programme : il faudra sans doute expliciter ce qui est entendu par « rituel », s’il s’agit d’une mise en activité de début d’heure, ou bien d’un entraînement destiné à assouplir les neurones…
Réapparaissent les équations du type x2=a, ainsi que la différence de deux carrés. On peut cependant se demander pourquoi la notion de ratio est ajoutée au programme du cycle4 !

Par contre des repères annuels auraient été utiles : quand introduire les transformations géométriques ? Faut il enseigner la même année le théorème de Thalès et sa réciproque ? Que faire pour cosinus, sinus et tangente ? Quand introduire la notion d’inverse… ?

La publication tardive de ces aménagements (sans doute pendant les vacances d’été) va une fois de plus obliger les collègues à devoir réaménager leurs progressions dans l’urgence… ou ne rien changer du tout ! Sans oublier les lauréats des concours qui vont devoir se préparer un peu à l’aveugle…

Enseigner est un métier qui nécessite du temps, notamment d’appropriation. Ce n’est pas en imposant une telle frénésie de changements que les élèves pourront en bénéficier !

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