Réforme de la formation – nouveau CAPES de physique-chimie

La réforme de la formation initiale (recrutement au niveau Bac+2,5 et non plus Master, suivi de deux années de formation rémunérées) est censée entrer en vigueur à la rentrée 2026. Ce qui est prévu pour le nouveau CAPES de physique-chimie est très inquiétant, en particulier les conséquences du choix d’une discipline majeure et d’une mineure. Plus d’informations ici.


Plan « Filles et Maths » – CHAMS

En mai 2025, la ministre de l’Éducation nationale annonçait l’expérimentation de « classes à horaires aménagés en mathématiques et sciences (CHAMS) » dans 7 académies (Amiens, Bordeaux, Créteil, Martinique, Nancy-Metz, Normandie et Poitiers). Cela revient à trier à nouveau les élèves, mais cette fois-ci selon leur appétence pour les mathématiques et les sciences… Les parents initiés ne manqueront pas d’y voir, trop souvent à juste titre, une classe d’excellence permettant une nouvelle fois, sans le dire, un tri social des élèves ! Dans l’académie de Nancy-Metz par exemple, dans les 3 collèges expérimentateurs, le dispositif consistera à regrouper des élèves en plus de leur emploi du temps, ce qui ressemble à une option. Le SNES-FSU suivra cette expérimentation avec attention pour pouvoir en dresser un bilan. Dans tous les cas, il continuera de lutter contre le tri scolaire et social. L’analyse du SNES-FSU du plan Filles et Maths est à retrouver ici.


Projet local d’évaluation

La ministre de l’Éducation nationale souhaite que le contrôle continu soit mieux encadré et moins anxiogène pour les élèves et les familles. Elle a annoncé que les lycées devront (re)définir un projet d’évaluation avant les vacances d’automne. Plusieurs rapports publiés l’an dernier, en particulier un sur l’évaluation en physique-chimie, étaient annonciateurs de ce retour du PLE (voir ici).

À partir de la session 2026, la note de contrôle continu comptant pour le diplôme national du brevet (DNB) sera calculée à partir des moyennes annuelles non coefficientées de toutes les disciplines obtenues par les élèves en classe de Troisième. Certains chef·fes d’établissement pourraient être incité·es par le discours ministériel à vouloir imposer des PLE en collège.

Le SNES-FSU continuera de lutter contre des initiatives allant à l’encontre de notre liberté pédagogique, en lycée comme en collège, et défend la vision de l’enseignant·e comme concept·eur·rice de son métier.


Nouveaux programmes

De nouveaux programmes sont publiés depuis quelques mois. Le SNES-FSU pèse de tout son poids pour qu’y soient préservées la liberté pédagogique, la reconnaissance de la professionnalité et de l’expertise des professeur·es. Cette rénovation des programmes au pas de charge est inscrite dans la réforme du « Choc des savoirs ». Une des premières actions du SNES-FSU s’est portée sur le desserrement du calendrier afin d’éviter aux collègues une charge de travail insupportable.

Ainsi, les démarches intersyndicales initiées et relancées par le SNES-FSU ont abouti à ce qu’Elisabeth Borne décide de mettre un coup de frein au projet de Gabriel Attal de changer tous les programmes de collège pour la rentrée 2026. Au lieu finalement d’une entrée en vigueur à la rentrée 2026, les projets de programmes des cycle 3 et 4 de sciences et technologie et de physique-chimie sont repoussés sine die pour le moment.
Ces projets de programme ont été publiés sur le site du « conseil supérieur des programmes (CSP) » pendant les vacances scolaires. Le SNES-FSU en fera l’analyse prochainement.

Les professeur·es de physique-chimie sont aussi concerné·es par la volonté ministérielle de changer le programme de SNT en Seconde et de réformer la filière STI2D. Mais qu’adviendra-t-il de ces projets de rénovations après la très probable chute du gouvernement le 8 septembre ?


Le SNES-FSU et vous

Le SNES-FSU a un projet éducatif, une réflexion sur le métier, sur l’enseignement des différentes disciplines (contenus, programmes, examens, pratiques professionnelles, formation initiale et continue…). Pour le SNES-FSU, la réflexion sur les savoirs enseignés, sur les programmes et les pratiques est un objet syndical.

Le SNES-FSU s’est doté de groupes de militant·es qui s’occupent spécifiquement des enjeux et des questions liés à chaque discipline, en lien avec des chercheurs et des chercheuses, des associations de spécialistes, des mouvements pédagogiques. Les ressources, analyses et propositions produites permettent d’être informé·e au plus tôt et au plus juste de l’actualité de sa discipline mais aussi de prendre du recul, d’approfondir certains sujets disciplinaires. Les actions et les combats, comme ceux contre le « Choc des savoirs », s’appuient sur le travail de ces questions, travail collectif mené avec les collègues syndiqué·es qui le veulent.

Comment être informé·e et participer ?

  • En vous syndiquant au SNES-FSU, vous pourrez participer, si vous le souhaitez, à des stages, des journées de réflexion disciplinaire ouvrant droit à des autorisations d’absence.
  • Vous pouvez également être inscrit·e sur la liste de discussion disciplinaire de physique-chimie où chacun·e peut exprimer son point de vue, sans regard hiérarchique. Cela vous permet de poser vos questions, d’échanger avec des collègues sur les questions pédagogiques et didactiques qui traversent votre discipline, sur les conditions d’exercice.

Pour demander son inscription sur la liste disciplinaire de physique-chimie, réservée aux syndiqué·es, et/ou participer à des stages, écrire à physique.chimie@snes.edu

La prochaine journée de réflexion disciplinaire PC/SVT devrait avoir lieu le vendredi 12 juin 2026. Nous vous donnerons de plus amples informations à son sujet le moment venu.

En attendant, le groupe physique-chimie du SNES-FSU vous souhaite une bonne rentrée 2025.


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