Sciences de l’Ingénieur SI (Première et Terminale)

Quel bilan peut-on tirer des consultations ?

Il n’y a toujours pas d’indicateur sur les niveaux d’acquisition des connaissances. La part belle reste avant tout réservée aux approches conceptuelles, le tout masqué par des sauts de cabri au cri de « INNOVER ! INNOVER ! INNOVER !».

C’est un programme conçu pour aborder un maximum de points sans fixer les attendus de la formation vis à vis d’une poursuite d’étude réussie dans l’enseignement supérieur. Les rédacteurs ont en effet fait part de leur ignorance des évolutions technologiques futures et s’en remettent donc à l’intelligence des enseignants pour faire les choix d’approfondissement.

Les conséquences sur le programme et les précisions des rédacteurs :

Le programme aborde un peu plus de notions que le précédent mais en ne les précisant pas. Il est ainsi peu détaillé avec des mots comme « base, principes, principaux ». Derrière l’intitulé des connaissances associées, les champs des savoirs peuvent être vastes. La liberté d’explorer en profondeur ou non est laissée aux enseignants.

L’ordre des chapitres n’est pas cohérent, car il s’agit, dixit les rédacteurs, d’un affichage « vendeur ». De plus, le problème des évaluations du baccalauréat a été « volontairement » ignoré. En sachant qu’en première, il s’agira de faire des évaluations à partir de sujets d’une banque nationale, il aurait été logique d’ordonner ce programme : par quels champs commencer, à quel rythme ?… Quelles parties sont réservées à l’enseignement de terminale, lorsque cette spécialité est conservée ?

Un projet de 12h00 en 1ère année est institué, pour montrer aux élèves comment va se poursuivre cet enseignement en terminal. L’objectif est donc d’éveiller l’appétence des élèves afin qu’ils choisissent de poursuivre cette spécialité. Mais comment faire un projet 12h qui soit un tant soit peu réaliste ?

Cours, TD et TP ? Le programme ne précise pas les modalités d’enseignement. Il est tout juste écrit : « activités dirigées de modélisation, simulation… ». Néanmoins, avec la prépondérance faite au numérique et un enseignement qui s’appuie sur l’observation, la simulation, l’expérimentation, les mesures, les essais et les projets de 1ère et Terminale, il va être important de travailler en effectif réduit. Mais une telle prise de position, courageuse, n’est évidemment pas revendiquée par les rédacteurs.

Par ailleurs, les notions de « système multiphysique », (MEI), concourt plus que jamais à une revendication portée par le SNES-FSU : une part de co-enseignement devrait être inscrite dans les textes pour cette spécialité afin de permettre un enseignement de qualité.


L’information, son traitement et sa transmission sont toujours bien présents et légitimes dans le programme de SI. Néanmoins, le programme pointe la présence du langage Python comme langage de programmation, alors même qu’il ne semble pas adapté à la plupart des problèmes abordés en SI. Mais, dixit les rédacteurs, il s’agit plus d’une précision sur le choix éventuel d’un langage de programmation, en cohérence avec celui choisi dans les autres disciplines scientifiques. Le recours aux langages déjà implémentés dans les systèmes physiques ou de simulation reste plus que jamais recommandé.

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