Les résultats montrent qu’en fin de primaire, le niveau est stable depuis 2007 et s’homogénéise. Les professeurs des écoles déclarent que leurs élèves ont de l’appétence pour les sciences. En fin de Troisième, si les écarts de résultats sont toujours liés au profil social des élèves, le niveau a baissé aussi bien dans les collèges défavorisés que dans ceux favorisés alors qu’il était resté stable entre 2007 et 2013. En revanche, l’écart entre filles et garçons s’est résorbé. Le score moyen du privé sous contrat chute du double de points par rapport aux collèges publics (18 contre points). L’écart n’est donc plus que de 8 points.
Nouveauté depuis 2013 : les élèves ont répondu sur support numérique. Les types d’items proposés se sont diversifiés.
Le ombre d’élèves dans le groupe le plus faible est passé de 15,4% à 21% en 2018 tandis que les plus performants a diminué de 28,8% à 19,9%.

CEDRE évalue aussi des compétences expérimentales. Si 80 à 90 % des élèves de Troisième savent mettre en œuvre un protocole expérimental selon l’activité proposée, ils ne sont plus que 60 à 70 % à être à l’aise avec des gestes manipulatoires fins. 48 % des élèves sont capables de proposer un protocole expérimental correct, à partir d’une question posée, dans une situation connue.

Moins d’une classe sur deux expérimente

La baisse des résultats des élèves en fin de collège est-elle liée à la réforme qui en 2016 a mis en concurrence les enseignements pratiques interdisciplinaires, l’accompagnement personnalisé et les dédoublements, notamment en sciences ? D’après l’enquête CEDRE, seuls 39 % des professeurs déclarent faire manipuler leurs élèves régulièrement. Les dédoublements se sont raréfiés et les préconisations institutionnelles portent davantage sur la compréhension de la démarche scientifique que sur la manipulation. Dans ces conditions, comment les élèves pourraient-ils maîtriser « des gestes manipulatoires fins », alors que cet objectif n’est plus recherché ?

80 à 90% des élèves savent cependant mettre en œuvre un protocole expérimental mais seulement 48% proposent un protocole expérimental correct à partir d’une question posée dans une situation connue.
Les élèves ont du mal à présenter leurs résultats dans un tableau (32,5% de réussite).
Si 73% des élèves donnent une conclusion simple à partir d’observations lorsque la tache devient complexe et demande une interprétation, seuls 3,6% des élèves réussissent.

En outre, si les élèves se déclarent intéressés par les sciences, ils admettent y consacrer peu de temps de travail personnel alors que 40 % envisagent exercer un métier dans le domaine scientifique dont 24% dans le médical/paramédical. 20% n’y consacre aucun temps et un quart des élèves travaillent moins d’un quart d’heure par semaine.

Il serait temps de permettre à tous les élèves d’expérimenter en sciences dans de bonnes conditions ! 5% qui les construisent seuls. 74,4% déclarent recevoir de l’aide du professeur quand ils en ont besoin.
24,3% des professeur déclarent ne jamais faire travailler les élèves avec des outils numériques… encore faudrait-il qu’ils fonctionnent sans accroc et que leur mise en fonctionnement soit rapide.

(1) Direction de l’évaluation de la prospective et de la performance.
(2) Cycle d’évaluations disciplinaires réalisées sur échantillon en fin d’école et en fin de collège, tous les cinq ou six ans, à partir des programmes.

Vos questions
Le Snes défend les droits individuels et collectifs. Vos représentants vous répondent, vous conseillent et vous accompagnent.
Accès à la FAQ

Vous ne trouvez pas votre réponse, posez-nous votre question