Après notre réunion du 20 Novembre où une douzaine de collègues avait échangé sur les conditions de notre enseignement (diverses mais pour le moins délicates dans certains lycées ), nous avions sollicité par questionnaire l’avis de tous les collègues de notre petite académie ( environ 60 enseignants*) Les réponses ont toutes appuyé nos demandes auprès du Rectorat et d’abord celle d’une rencontre avec les services du recteur pour évoquer les difficultés que nous évoquions dans notre courrier.

A notre surprise la réponse du recteur n’a pas tardé mais ce fut celle d’une fin de non recevoir, indiquant en substance que les questions abordées ( principalement le dédoublement dans les séries technologiques et la 4e heure en série S avec l’argument, entre autres, de l’équité dans les horaires d’enseignement sur l’ensemble de l’académie, ce qui, soit dit en passant, se résumerait à quelques dizaines heures…) ne relevaient pas de sa compétence. Cette réponse, plutôt une non-réponse, était accompagnée d’un rappel sur l’existence de la DGH et les projets d’établissement. En somme débrouillez avec vos collègues et votre chef d’établisement!

Nous allons diffuser cette lettre auprès des collègues, sans doute avec un mot d’accompagnement pour les inviter à réfléchir aux suites à donner à notre action. Mais quelques commentaires s’imposent d’ores et déjà. Paresse ou cynisme, il est pour le moins indélicat de la part de l’autorité de tutelle de nous adresser cette fin de non recevoir car on feint d’ignorer deux ou trois choses particulièrement manifestes:

– que la multiplication des classes, des élèves et des copies rend impraticable, pour les plus mal lotis d’entre nous, notre enseignement.

– que le nombre peu élevé de collègues de philosophie dans la plupart des établissements rend tout à fait improbable -et pour le moins très difficile- d’établir un rapport de forces favorable, sachant, par ailleurs que les DGH seront cette année plus « pingres » encore.

– Enfin comment ignorer le retour en arrière que représente cette réduction horaire et là point de nostalgie. Ce que nous avions gagné dans les années 80 (je me souviens encore de l’accord unanime des collègues à l’époque sur la nécessité d’un enseignement de philosophie en série technologiques à la condition d’un horaire suffisant et d’une charge de travail supportable) se trouve aujourd’hui invalidé laissant aux uns et aux autres le goût amer d’être « empêchés » de réaliser leur travail correctement.

Je ne peux préjuger de la réponse que nous feront les collègues, l’abattement, la résignation voire quelques motifs sceptiques pourraient avoir raison de notre initiative et la condamner à se perdre dans le sable et l’oubli.

Soyons optimistes en ce début d’année et peut-être trouverons-nous une issue pour prolonger notre action. Nous y réfléchissons.

Alain S.

(*) L’académie de Limoges compte 23 LEGT

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