EAF

En métropole, cette année, les sujets sont conformes au programme et globalement accessibles. Ils s’appuient sur de bons choix de textes (en particulier le sujet de la voie technologique) et des questions corpus suffisamment explicites. Les élèves n’auront donc pas été surpris, ce qui est satisfaisant. Car, rappelons-le : le bac n’est pas un concours et ne doit pas servir à sélectionner les meilleurs ! Nous devons hélas tempérer cet enthousiasme au regard des sujets du domaine étranger… Les sujets sont accessibles ici Les sujets d’invention : Désormais les sujets d’invention sont essentiellement des exercices d’écriture, de style, souvent imitatifs d’un des textes du corpus. C’est du moins ainsi que l’épreuve est définie. Cela est bien le cas cette année pour le sujet de L en métropole, comme pour celui des ES/S en Amérique du Nord. La difficulté de ces sujets est due au faible cadrage des consignes, voire à leur caractère flou. Il est à craindre que les réalisations soient, de ce fait, assez faibles. Pour les séries E/ES et la voie technologique en métropole, les rédacteurs du sujets sont revenus à l’ancienne formule, celle du texte argumentatif, produisant ainsi des sujets certainement plus accessibles que le sujet descriptif des L. La plupart du temps, on retrouve les formes littéraires habituelles (mais nombreuses) dans ce type d’exercices : préface, dialogue contradictoire entre 2 personnages, article de revue littéraire… Tout cela reste très artificiel, formel et ces sujets ont toujours le défaut d’entretenir une forte ségrégation socio-culturelle : c’est à tort que les élèves les jugent faciles. En effet, la diversité des formes possibles est telle, surtout quand le contour de l’épreuve défini dans le BO n’est pas respecté, qu’il est très difficile de tout traiter en classe. Les élèves doivent donc, trop souvent, compter sur leur culture personnelle… ou familiale. Les sujets de dissertation : Eux aussi sont accessibles, dans la mesure où ils sont bien dans le programme et sans surprise. Les élèves peuvent facilement retrouver leurs repères et utiliser, pour les traiter, les textes étudiés en classe. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est peut-être la dissertation qui est le sujet le plus adapté pour des élèves peu autonomes dans leur lecture. Ils ont des ressources pour y répondre s’ils ont été sérieux pendant l’année scolaire. Les sujets de commentaire : Le commentaire est globalement le sujet le plus difficile, surtout quand les textes sont complexes, ce qui était le cas à plusieurs reprises. Il demande une grande autonomie de lecture et d’interprétation face à des textes exigeants, en peu de temps et avec peu de ressources (2 années de formation au plus à l’exercice). L’indication d’axes de lecture n’est pas toujours une aide pour les candidats de la voie technologique, surtout quand elles sont peu explicites ou mènent à la paraphrase, comme pour le sujet de Pondichéry. D’ailleurs l’ensemble de ce sujet était difficile : textes longs, complexes (notamment celui à commenter), questions et sujet invention peu clairs et une dissertation qui nécessitait des exemples sur un thème rarement exploité en classe. Pour le sujet de métropole, l’écueil est venu du choix du texte faisant le portrait d’un personnage, désigné comme juif, et réunissant les pires poncifs antisémites : sale, menteur, contagieux sans être malade, égoïste et ayant « un amour immodéré pour l’argent »… Pas sûr qu’un jour d’examen, en situation d’autonomie, les élèves aient tous compris l’ironie du texte : un gros risque pris par les concepteurs du sujet par les temps qui courent. Enfin Victor Hugo est cette année l’auteur préféré des concepteurs de sujet : 5 textes de Hugo sur 11 sujets ! Reste une bizarrerie à laquelle ont eu droit les candidats S/ES du Liban : un corpus constitué d’un seul poème de Jacques Réda : plus de 90 vers !

Littérature

L’épreuve est, quel que soit le sujet, difficile car le temps imparti est très court pour traiter deux questions, qui, contrairement à ce que dit la définition de l’épreuve, ne portent pas forcément l’une sur une partie, l’autre sur la totalité de l’œuvre. Les notes obtenues par les candidats sont d’ailleurs souvent faibles, en comparaison avec les notes obtenues dans l’épreuve spécifique à la série en ES ou en S. Les exigences de mémorisation de l’œuvre, voire de citations à apprendre par cœur, peuvent paraître disproportionnées pour un cours de 2 heures hebdomadaires. D’autant qu’il fallait ajouter à cela, pour le sujet de métropole, la connaissance de plusieurs exemples de mises en scène de la pièce. Enfin d’une manière générale, l’épreuve demande une grande rapidité d’exécution et une vivacité d’argumentation que tous les élèves ne peuvent pas avoir acquises. Le sujet de métropole comporte deux questions qui portent sur l’ensemble de la pièce de Musset et qui ont tendance à se répéter un peu. Le format de l’épreuve n’est donc pas totalement respecté. Ce n’est pas le cas pour le sujet sur la même œuvre à Pondichéry ni pour celui sur Les Mains libres en Amérique du Nord. Les sujets de Littérature sont à télécharger ci-dessous.

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