Bilan de la mise en place des programmes
Lors de la parution des derniers programmes le SNES-FSU avait dénoncé le fait que, réforme après réforme, l’enseignement de la technologie – initialement riche – soit progressivement défait au profit d’une informatique moins coûteuse, avec en toile de fond la réduction des moyens accordés au service public.
Cycle 3 : un enseignement artificiel de « Sciences et Technologie »
Le SNES-FSU continue à dénoncer l’amalgame artificiel « sciences et technologie » avec un horaire et un programme communs au cycle 3, qui matérialise la volonté de gommer les spécificités de chacune de ces disciplines, et qui ignore les différences fondamentales entre les démarches scientifiques et la démarche de projet développée en technologie.
EIST au cycle 3 : ne rien se laisser imposer
Le programme du cycle 3 a ignoré qu’en technologie, dans le cadre d’une recherche de solution à un problème posé ou lors d’une production technique, les élèves pouvaient s’appuyer sur des connaissances scientifiques acquises ailleurs.
Cycle 4
La technologie a été présentée comme offrant des ouvertures pour les diverses poursuites d’études et participant à la réussite personnelle de tous les élèves. Cela est resté vœu pieux car dès la présentation du programme nous avons eu la confirmation d’une réorientation réductrice et inacceptable de la technologie au collège.
Les trois dimensions imposées, d’ingénierie – design, socio-culturelle et enfin scientifique –restent très réductrices au regard des compétences listées dans les cinq domaines du socle commun qui pouvaient être associées à d’autres champs technologiques.
Le découpage imposé du programme en trois thématiques artificielles – le design, l’innovation, la créativité –, les objets techniques, les services et les changements induits dans la société – la modélisation et la simulation des objets techniques –, reprend la logique des programmes de ST2I, qui n’a pourtant pas fait l’unanimité au lycée. Seule la partie sur « l’informatique et la programmation » a présenté des repères de progressivité exploitables et cohérents.
Ces nouveaux programmes, qui cantonnent la technologie à une science d’observations et de manipulations autour de quelques réalisations de maquettes ou de montages de prototypes expérimentaux, orientent une lecture des contenus et limitent les pratiques de classe.
Quelle culture technique ?
Aussi dans ce contexte particulièrement flou les collègues ont fait, en classe entière, comme ils.elles pouvaient.
La confrontation à une véritable culture technique est aujourd’hui « externalisée » sous forme d’atelier ou de concours, pilotés par les entreprises ou le ministère, auxquels notre hiérarchie nous invite vivement à adhérer.
Nos propositions
- Une définition stabilisée des objectifs de la technologie.
- Un recrutement initial spécifique par un CAPET et une agrégation.
- Une réelle formation des enseignant.e.s.
- Une dotation en matériel nationale et uniformisée.
- Pour développer l’habileté manuelle et expérimentale des élèves comme évoqué dans l’introduction des programmes, la mise en place indispensable de groupes à effectifs réduits.
Technologie collège – Pour quoi faire ?
Contact : techno@snes.edu