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Après avoir respecté les délais concernant l’envoi de ses propositions d’amendements aux textes examinés ce jour, le SNES-FSU s’efforcera de respecter une durée d’intervention raisonnable.

C’est bien la question des délais et de la qualité du travail qui se pose à nous en cette fin d’année. Des textes qui arrivent en séance modifiés la veille au soir pour le lendemain, d’autres à l’écriture peu rigoureuse : par exemple au point 7 de l’ordre du jour, 07-DGESCO-Arrêté créant la prime reprise d’études. Que signifie « 16 à 18 ans révolus » ?  Est-ce 16 qui est révolu, ou 18 ? Alors pourquoi pas de 16 à 19 ans ?

Plus sérieusement,
– Application du décret sur le redoublement sans aucune préparation des équipes sur le terrain, et surtout sans anticipation des conséquences de ces nouvelles dispositions (dévalorisation de la voie technologique, en particulier, désormais considérée comme accessible à tous, quels que soient les résultats en Seconde). L’absence de possibilités de remédiation pour les élèves en difficulté, ce qui combinée à la pression démographique, pose de redoutables problèmes de travail sur l’orientation des élèves, en particulier en fin de Seconde, et laisse penser qu’il ne s’agit là que d’une cynique gestion des flux
– Application de la réforme du collège sans aucune écoute des personnels, sans aucun questionnement sur la faisabilité de l’ensemble sur le terrain à la rentrée prochaine : après les enseignants, ce sont les vies scolaires qui tirent la sonnette d’alarme. Trop peu étoffées, en particulier en milieu rural, elles demandent par exemple comment elles vont pouvoir prendre en charge des élèves qui ont dans leur grande majorité moins d’heures de cours, mais les mêmes horaires de transports collectifs, calés sur les lycées et l’enseignement privé. Car les personnels ne sont pas résignés, et la rentrée 2016 ne sera pas celle de la mise en place la réforme telle que voulue par les technocrates.
– Propos vagues de Madame de la Ministre quant aux mesures qui pourraient être prises en cas de difficulté au moment du bac ou du brevet des collèges : les épreuves seraient repassées. Avec quelles modalités ? Les enseignants doivent-ils s’organiser ? Personne n’est en mesure de dire. L’essentiel est probablement la communication, et non la réalité vécue par les jeunes et les personnels.

Dans ce contexte, le SNES-FSU invite les personnels à la résistance pédagogique en collège, et avec la FSU à participer massivement à la manifestation nationale du 14 juin à Paris, pour renforcer la mobilisation pour le retrait de la loi travail et pour de nouveaux droits.

Il souhaite d’autre part que l’arrêté sur le concours du corps des psychologues de l’Education nationale soit publié avant l’été, pour permettre l’organisation de leur recrutement afin que la première promotion sorte bien en septembre 2017.

En ce qui concerne les textes examinés ce jour, le SNES-FSU considère que l’animation de la vie lycéenne, à laquelle il est très attaché, implique particulièrement les personnels de direction et de vie scolaire. Elle ne pourra s’améliorer tant qu’ils seront submergés de tâches administratives. Modifier les textes réglementaires n’aura guère d’effet sans la mise en place d’une démocratie scolaire, ce qui nécessite du temps et des instances plus respectueuses du rôle des représentants quel qu’ils soient, enseignants, élèves et parents. La question du CVL aurait mérité de créer une occasion d’échanges entre les élus du CNVL et les organisations syndicales afin de mieux mesurer l’opérationnalité des mesures proposées et de croiser les points de vue.
Nous maintenons que les parcours sont une surcouche inutile aux programmes du collège. Même si les textes produits peuvent avoir ici ou là une beauté intrinsèque, il aurait fallu prévoir leur intégration en amont, dans les programmes.
Le SNES-FSU continue de demander qu’il soit mené une politique globale et cohérente sur la question de l’enseignement du numérique, de l’informatique et au sens large des nouvelles technologies. L’option ICN telle que proposée participe d’un foisonnement illisible. Et que dire de la précision de ce texte, une simple option qui impose par exemple l’enseignement de l’HTML, quand il nous a été interdit d’apporter des précisions aux enseignements obligatoires du collège ?

En conclusion, hormis la revalorisation du montant des bourses pour les élèves, ce CSE consacre une production de textes contribuant davantage à complexifier le code de l’éducation qu’à améliorer la cohérence des enseignements au service de la réussite des élèves.